OLYMPIE - 1995
Archaia Olympia
Fouilles de l'Institut allemand. — La campagne de 1995, dont les résultats sont présentés dans AA (1996), p. 579-582, a porté sur trois secteurs : au Sud du Léonidaion, U. Sinn a poursuivi, dans le cadre du programme de recherche sur « Olympie à l'époque impériale et dans l'Antiquité tardive », l'exploration du bâtiment de l'association des athlètes et celle des thermes adjacents au Nord ; dans la zone du Bouleutérion, K. Herrmann a continué l'étude architecturale et le rangement des blocs ; il a d'autre part dégagé, avec l'aide de J. Knauss, un segment de l'extrémité Sud du « mur de rive » du Cladéos.
1) Abords Sud du Léonidaion. — Dans le bâtiment de l'association des athlètes, dont on a à présent dégagé le péristyle et les deux salles d'entraînement, deux découvertes sont venues confirmer que la construction du complexe, commencée sous Néron, fut achevée dans la dernière partie du Ier s. ap. J.-C. : il s'agit, d'une part, d'une coupe en sigillée, trouvée dans les derniers remblais de fondation de l'aile Est, et portant l'estampille (AUGUSTUS SALUTARIS) d'un atelier du Latium qui produisit et exporta vers la Grèce jusque dans les dernières années du Ier s. ap. J.-C. ; d'autre part, des fragments de deux inscriptions, datées de 84 ap. J.-C., qui désignent Domitien comme fondateur de l'édifice (fig. 1). Il est intéressant de noter qu'après la mort de celui-ci et la damnatio memoriae dont il fit l'objet, les plaques inscrites furent retournées et leur face postérieure, désormais visible, décorée de reliefs ornementaux dans le style de ceux de l'édifice (fig. 2).
Dans les thermes voisins, entièrement dégagés, la principale découverte a été celle d'un pressoir, dont la cuve réoccupa une partie de la salle Est, après l'abandon du complexe, vraisemblablement au début du Ve s. ap. J.-C. (fig. 3). Les décombres d'une installation artisanale postérieure (début du VIe s. ap. J.-C. ?) sont visibles sur le sol de la cuve.
2) Bouleutérion. — Les travaux de rangement et l'inventaire des blocs ont permis d'identifier une douzaine de fragments d'orthostates du bâtiment central, qui ont été remis en place sur les fondations.
3) « Mur de rive » du Cladéos. — Le dégagement et l'examen d'un tronçon, long de 5 m, de ce mur, dont la plus grande partie est enfouie sous un épais remblai d'époque romaine, a montré que son extrémité Sud avait été détruite dès l'Antiquité. Quant à sa date de construction, rien ne permet encore de la préciser.
Un rapport paru dans AA (1995), p. 805-808, complète les informations sur les fouilles de 1994 données dans BCH 119 (1995), Chron., p. 883-884.
Signalons aussi la parution de quatre nouveaux titres dans la série des Olympische Forschungen : J. Schilbach, Elische Keramik des 5. und 4. Jahrhunderts, OlForsch 23 (1995) ; J. Heiden, Die Tondächer von Olympia, OlForsch 24 (1995) ; K. Hitzl, Die Gewichte Griechischer Zeit aus Olympia, OlForsch 25 (1996) et U. Hausmann, Hellenistische Keramik, Eine Brunnenfüllung Nördlich von Bau C und Reliefkeramik Verschiedener Fundplätze in Olympia, OlForsch 27 (1996).
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