KISSAMOS. – Kastelli - 1997

De la dizaine de fouilles d'urgences effectuées en divers points de la ville entre 1993 et 1997 et présentées dans Κρητική Εστία 7 (1999), p. 183-221 [St. Markoulaki, M. Andréadaki-Vlazaki, P. Drossinou], on retiendra :

— la poursuite de la fouille de la villa aux mosaïques découverte en 1984 dans le terrain du Centre hospitalier (v. en dernier lieu BCH 120 [1996] Chron., p. 1347). La fouille a mis au jour des pièces appartenant à deux ailes de la demeure, reliées par une cour à péristyle qui fut plus tard transformée en jardin (viridarium). Les pièces fouillées avaient des sols en terre battue, tandis que les chambres à coucher, situées à l'étage, étaient pavées de mosaïques dont on a retrouvé des fragments au rez-de-chaussée. On note aussi la découverte de trois fragments architectoniques provenant d'un autel (haut. rest. 1,10 m) à côté de ceux d'une grande lékanis en céramique ; d'une parastade de fenêtre dont la hauteur (1,10 m) permet de restituer celle de la fenêtre elle-même ;

— la découverte, au Nord-Ouest de la cathédrale, d'un atrium pavé de mosaïques tricolores (blanc, noir, bordeaux) figurant un thiase marin, datées de la 1^re moitié du II^e s. ap. J.-C. et qui entourent un impluvium à dallage de marbre gris blanc. Des pièces qui donnaient sur l'atrium, seul un vestibule était pavé d'une mosaïque avec motif en pointe de diamant sur trois registres. Le mobilier atteste une occupation de la maison pendant tout le III^e s. ap. J.-C. ;

— la découverte, au Nord de la ville (terrain Nikolakaki), d'une autre villa romaine (l^er-III^e s. ap. J.-C), dont on a reconnu dix pièces. Quatre d'entre elles seulement étaient pavées de mosaïques, à décors géométriques et végétaux (1^re moitié du II^e s. ap. J.-C), appartenant à la seconde phase d'occupation ; parmi les trouvailles, une figurine en terre cuite de Sarapis. Les couches profondes ont livré les vestiges d'un atelier probablement céramique d'époque tardo-classique ou hellénistique ;

— la fouille de neuf grandes pièces appartenant à une maison qui fut détruite à la fin du III^e s. ou au début du IV^e s. au terme d'une longue période d'occupation (terrain Alyghizaki) ; le triclinium était pavé d'une mosaïque dont le panneau central représente Léda et le cygne, les panneaux secondaires des perroquets, un paon, une scène de chasse théâtrale, des masques. L'une des pièces comportait un foyer (demi-pithos rempli de cendres) et une fosse-dépotoir.