KOS. - Ville et ses abords - 1994
Kos
En 1993-1994, la XXIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques a effectué une quarantaine de fouilles d'urgence dans la ville et ses environs, qui sont présentées dans AD 48 (1993) [1998] B'2, p. 544-553 [E. Skerlou] et AD 49 (1994) [1999] B'2, p. 782-793 [E. Skerlou, D. Grigoriadou]. Les interventions effectuées en 1998 sont brièvement évoquées dans ΕΥΠΠΟ 2 (1998), p. 139.
Séraghia. — Dans le quartier de Chalvazia, la poursuite des investigations dans les terrains Youssémoglou et Chadzipétrou-Tomazou (v. BCH 122 [1998] Chron., p. 936) a notamment permis de dégager deux sols (l'un en dalles de marbre et éléments de remploi, l'autre en briques) et un puits d'époque paléochrétienne, ainsi que les côtés Ouest, Nord et Sud du grand bâtiment romain (v. ibid.). L'édifice, de plan allongé (larg. évaluée à 15 m), situé au sommet de la colline, avait assurément un caractère public. Un fragment du seuil monolithe en marbre était conservé sur le côté Nord ; on mentionne aussi la présence, dans l'appareil, de grands blocs orthogonaux qui font saillie sur le parement intérieur, formant des sortes de demi-piliers. Au Sud du bâtiment, la présence d'un réseau d'égouts indique sans doute l'existence d'une rue. La fouille a également recoupé des murs remontant à l'époque archaïque et au Bronze Récent.
Sur le flanc Nord-Ouest de la colline, on a fouillé une pièce renfermant trois jarres de stockage et datant sans doute du MR.
Centre-ville. — La poursuite de la fouille dans les terrains Damtsa (v. ibid) a révélé diverses structures appartenant aux secteurs Ouest et Sud de l'agora : au contact avec le mur de fond du portique Ouest d'époque romaine, un mur de poros Nord-Sud et un sol de terre battue qui appartiennent au portique hellénistique ; à environ 6,80 m à l'Est du mur de poros, une tranchée de récupération Nord-Sud qui est sans doute celle du stylobate de l'agora et dans laquelle on a trouvé une inscription fragmentaire relative à l'approvisionnement de Kos en blé par les Thessaliens ; dans le péristyle de l'atrium de l'édifice public (v. ibid.), des pavements de mosaïque décorés de motifs géométriques et d'une scène d'arène (combat entre un homme et un félin).
À l'occasion de travaux de voirie dans la rue Grigoriou V, on a notamment recoupé un mur de poros visiblement en relation avec le decumanus hellénistique.
Secteur Est. — Dans les terrains Tsimissiri et Christaki (v. BCH 122 [1998] Chron., p. 937), on a continué de dégager des vestiges de maisons, de rues, de canalisations et d'installations artisanales, dont la datation s'échelonne entre le début de l'époque hellénistique et la période paléochrétienne.
L'exploration du tronçon de rempart Est de la ville antique découvert en 1997 (v. ibid.) a été achevée l'année suivante ; il était bordé, à l'intérieur, par un espace libre de constructions, probablement une place. Au Sud-Ouest, on a poursuivi le dégagement d'un important bâtiment hellénistico-romain.
Secteur Ouest. — Dans le terrain Pitsi-Papakonstantinou (v. ibid.), on a continué la fouille de l'édifice public – second gymnase ou palestre – construit sans doute au début de l'époque hellénistique : l'atrium et une série de pièces y ont été dégagées, ainsi que trois états de murs plus anciens. Des vestiges de constructions hellénistiques et romaines ont aussi été découverts dans le terrain Donlou.
Nécropoles. — À Marmaroto, les fouilles effectuées dans neuf terrains ont mis au jour une série de tombes et de monuments appartenant à la nécropole en usage de l'époque archaïque à l'époque romaine. On retiendra en particulier : la fondation d'un monument funéraire sur laquelle on a trouvé une stèle intacte avec une conduite en terre cuite pour l'accomplissement de libations (rue Asklipiou) ; une stèle inscrite décorée d'un hoplite (terrain Chondrou) ; une tête masculine en marbre qui se termine en colonnette et porte l'inscription ΡΟΥΦΑΣ (terrain Kostoglou).
On signale aussi, à Iraklis, la découverte d'une tombe (à chambre ?) mycénienne endommagée par des travaux de voirie ; elle a livré deux pointes de lance en bronze et des vases HR IIIA2-IIIB.
Extra muros. — En 1998, la poursuite de l'exploration du sanctuaire archaïco-classique découvert l'année précédente dans le faubourg d'Iraklis sto Psalidi (v. BCH 122 [1998] Chron., p. 938) a permis de dégager la façade occidentale du temple, qui mesure 9 x 24 m.
Z. Tsirpanlis présente, dans Δωδώνη 27 (1998), p. 23-43, la chapelle Sainte-Mellô, située au lieu- dit Kokkinonéro, au Sud-Ouest de l'Asklépieion : à nef unique, construite contre le rocher aménagé, elle date sans doute du XVe s.
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