THERMOS - 1995
Thermon, Kefalovryson (JO89/1915)
Fouilles de la Société archéologique. — La campagne de 1995 a porté sur le Mégaron B, où I. Papapostolou a mené à bien deux tâches : d'une part, l'étude systématique de la stratigraphie sous les dalles qui sont censées avoir servi de bases aux supports de la péristasis ellipsoïdale (v. BCH 117 [1993] Chron., p. 820) ; d'autre part, le réexamen des sondages des deux campagnes précédentes. Ces investigations ont confirmé que les dalles furent mises en place non seulement après la destruction du mégaron (v. ibid.), mais à une époque où le bâtiment qui lui succéda — et dont la construction incorporait des poteaux en bois — était lui-même en ruines. En outre, on a pu constater que le foyer sacrificiel en argile identifié par Rhomaios à l'intérieur du mégaron appartenait, lui aussi, à une phase postérieure à la destruction de ce dernier. À cette phase correspond, devant le mégaron, un remblai pierreux, dans lequel ont été creusées les fosses contenant des cendres et des armes en fer (v. BCH 118 [1994] Chron., p. 730). Ce remblai est lui-même recouvert par une couche de terre et d'éclats de taille correspondant à un nivellement du terrain.
Dans l'état actuel des recherches, la séquence est donc la suivante. La construction du Mégaron Β peut être datée entre l'HR IIIC et le début de l'Âge du Fer ; il s'agit d'un bâtiment rectangulaire allongé de plan simple, le plus important de tout l'habitat. Après sa destruction, aucun édifice d'importance comparable ne le remplaça mais, dans sa partie Nord, on érigea une construction rudimentaire, sans doute en torchis sur clayonnage renforcé par des poteaux ; le bois de ces derniers, daté par le 14C, n'est pas antérieur au début du dernier tiers du IXe s. av. J.-C. Le foyer sacrificiel et les fosses votives sont contemporains de cette construction ; la pierre dressée (v. ibid.) et les dalles disposées en ellipse — sans doute liées elles aussi à des pratiques cultuelles — appartiennent à la phase suivante, qui précéda la construction du temple.
Ergon 42 (1995), p. 36-42.
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