AMARYNTHOS - 2019
Informations Générales
Numéro de la notice
12997
Année de l'opération
2019
Chronologie
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Amarynthos, Artemision
Amarynthos, Artemision
Notices et opérations liées
Description
À Amarynthos, K. Reber, D. Knoepfler, A. Karapaschalidou, T. Krapf et T. Theurillat (ESAG) ont poursuivi en 2019 la fouille au pied de la colline de Paliokklisies, où le sanctuaire dédié à Artémis est en cours d’exploration.
Sur la colline de Palaioekklisies, la fouille s’est concentrée en 2019 sur l’occupation du site à l’Âge du Bronze, découvert dans les années 70-80, afin de déterminer comment elle a évolué pour pour devenir le sanctuaire le plus important d’Eubée. On a mis au jour des indices sur la phase géométrique qui forme la jonction entre les deux phases. Après l’édifice à abside 9, du VIIIe s. av. J.-C., deux autres édifices ont été mis au jour. Nous pouvons ainsi supposer que lors du remblaiement du secteur à l’Ouest de la colline, au Ier millénaire, le village a-ma-ru-to/Amarynthos s’est étendu progressivement.
La recherche dans cet édifice s’est poursuivie en 2019 dans l’édifice monumental (3) daté du VIIe s. av. J.-C. et a révélé une construction plus grande que ce que l’on pensait et un plan plus complexe. Cet édifice (long. 30 m) était constitué de trois espaces en enfilade et disposait de plusieurs accès latéraux. Il rappelle d’autres édifices de l’époque archaïque dans des sanctuaires, comme par exemple à Alieis dans le Péloponnèse. Les premières offrandes remontent également à cette époque, attestant le culte.
Le temple classique se trouvait au centre du temenos, sous une maison moderne qui a du être démolie pour poursuivre les travaux et faire apparaître les fondations classiques, orientées Est-Ouest. Le mauvais état de conservation rend difficile la lecture du plan et son identification : on reconnaît une colonnade centrale, des bases de statues, et, à l’Est, les fondations d’un autel monumental (dim. 5 x 12 m). Ces éléments suggèrent un temple. Le centre du sanctuaire est entouré par un grand portique (1) daté de la fin de l’époque classique ou du début de l’époque hellénistique et délimitant le sanctuaire à l’Est, sur trois côtés. ; il a été découvert en 2007. Les fouilles se sont poursuivies dans le secteur du portique Nord également. La couverture de l’époque romaine, découverte en 2017, a révélé des tuiles inscrites avec le nom d’Artémis, qui ont permis l’identification du sanctuaire. Au cours des fouilles de 2019, on a mis au jour des fragments d’une toiture plus ancienne, avec des tuiles de type corinthien. Les fondations témoignent d’au moins deux états de construction du portique et la découverte d’une quatrième base de colonne en façade, près de sa position initiale, prouve qu’il s’agit d’un portique à une seule nef.
La prospection géophysique a montré que le portique 5 se poursuit vers le Nord-Ouest, de l’autre côté de la route moderne. On a effectué en 2019 des sondages afin de définir les limites du sanctuaire. En direction de la mer, on a découvert l’aile Sud du portique 1, et, plus au Sud, des constructions médiévales. À l’Ouest des trois maisons modernes, où est hébergée l’équipe de fouilles, on a trouvé une autre base de statue, sans sa fondation. À l’Est, on a fait un sondage sur le flanc de la colline et on a trouvé un mur médiéval. Les niveaux préhistoriques n’ont toutefois pas été atteints.
Dans le puits de l’époque romaine, la poursuite des travaux a livré une stèle, en mauvais état de conservation, mais dont quelques lignes étaient lisibles après nettoyage : « ΑΡΤΕΜΙΔΟΣ ΕΝ ΑΜΑΡΥΝΘΩΙ». La restauration a permis la lecture et restitution de 16 lignes en tout : il s’agit d’un décret d’Érétrie proposé par la plus haute autorité de la cité, les probouloi, pour honorer cinq citoyens érétriens. On a mis au jour d’autres blocs dans le démontage de l’escalier, ils proviennent des bases de statues qui longeaient le portique et qui ont été abattues peut-être en 86 av. J.-C.
Sur la colline de Palaioekklisies, la fouille s’est concentrée en 2019 sur l’occupation du site à l’Âge du Bronze, découvert dans les années 70-80, afin de déterminer comment elle a évolué pour pour devenir le sanctuaire le plus important d’Eubée. On a mis au jour des indices sur la phase géométrique qui forme la jonction entre les deux phases. Après l’édifice à abside 9, du VIIIe s. av. J.-C., deux autres édifices ont été mis au jour. Nous pouvons ainsi supposer que lors du remblaiement du secteur à l’Ouest de la colline, au Ier millénaire, le village a-ma-ru-to/Amarynthos s’est étendu progressivement.
La recherche dans cet édifice s’est poursuivie en 2019 dans l’édifice monumental (3) daté du VIIe s. av. J.-C. et a révélé une construction plus grande que ce que l’on pensait et un plan plus complexe. Cet édifice (long. 30 m) était constitué de trois espaces en enfilade et disposait de plusieurs accès latéraux. Il rappelle d’autres édifices de l’époque archaïque dans des sanctuaires, comme par exemple à Alieis dans le Péloponnèse. Les premières offrandes remontent également à cette époque, attestant le culte.
Le temple classique se trouvait au centre du temenos, sous une maison moderne qui a du être démolie pour poursuivre les travaux et faire apparaître les fondations classiques, orientées Est-Ouest. Le mauvais état de conservation rend difficile la lecture du plan et son identification : on reconnaît une colonnade centrale, des bases de statues, et, à l’Est, les fondations d’un autel monumental (dim. 5 x 12 m). Ces éléments suggèrent un temple. Le centre du sanctuaire est entouré par un grand portique (1) daté de la fin de l’époque classique ou du début de l’époque hellénistique et délimitant le sanctuaire à l’Est, sur trois côtés. ; il a été découvert en 2007. Les fouilles se sont poursuivies dans le secteur du portique Nord également. La couverture de l’époque romaine, découverte en 2017, a révélé des tuiles inscrites avec le nom d’Artémis, qui ont permis l’identification du sanctuaire. Au cours des fouilles de 2019, on a mis au jour des fragments d’une toiture plus ancienne, avec des tuiles de type corinthien. Les fondations témoignent d’au moins deux états de construction du portique et la découverte d’une quatrième base de colonne en façade, près de sa position initiale, prouve qu’il s’agit d’un portique à une seule nef.
La prospection géophysique a montré que le portique 5 se poursuit vers le Nord-Ouest, de l’autre côté de la route moderne. On a effectué en 2019 des sondages afin de définir les limites du sanctuaire. En direction de la mer, on a découvert l’aile Sud du portique 1, et, plus au Sud, des constructions médiévales. À l’Ouest des trois maisons modernes, où est hébergée l’équipe de fouilles, on a trouvé une autre base de statue, sans sa fondation. À l’Est, on a fait un sondage sur le flanc de la colline et on a trouvé un mur médiéval. Les niveaux préhistoriques n’ont toutefois pas été atteints.
Dans le puits de l’époque romaine, la poursuite des travaux a livré une stèle, en mauvais état de conservation, mais dont quelques lignes étaient lisibles après nettoyage : « ΑΡΤΕΜΙΔΟΣ ΕΝ ΑΜΑΡΥΝΘΩΙ». La restauration a permis la lecture et restitution de 16 lignes en tout : il s’agit d’un décret d’Érétrie proposé par la plus haute autorité de la cité, les probouloi, pour honorer cinq citoyens érétriens. On a mis au jour d’autres blocs dans le démontage de l’escalier, ils proviennent des bases de statues qui longeaient le portique et qui ont été abattues peut-être en 86 av. J.-C.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D'après le rapport annuel des travaux de l'École suisse d'archéologie en Grèce en 2019.
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Date de création
2021-06-24 14:40:04
Dernière modification
2021-06-28 14:01:27