ÉRÉTRIE - 2019

À Érétrie, G. Ackermann et J. André (École suisse d’archéologie en Grèce) ont poursuivi en 2019 les recherches dans le gymnase d’Érétrie. En particulier, les travaux se sont portés à l’Ouest du gymnase et au Nord du théâtre, où des mesures géophysiques ont été prises afin de localiser la paradromis dont il est question dans un décret d’environ 100 av. J.-C. (IG XII 9, 234, l. 33-35).
Un tel aménagement suggère la présence d’un xyste: sur la carte de résistivité (fig. 1), on distingue deux longues lignes parallèles formant une structure d’environ 8 m de largeur pour près de 160 m de longueur. Il s’agirait plutôt d’un xyste. En effet, la géophysique relève deux murs, probablement ceux d’un portique avec un mur fermé au Nord et un stylobate pour une colonnade ouverte vers le Sud et sur la paradromis.
Par ailleurs, des sondages ont été effectués aux abords Sud de la palestre dans le but de vérifier la présence d’une piste de course (fig. 2). Quatre des cinq coupes stratigraphiques ont révélé une couche argileuse homogène de 15 à 25 cm d’épaisseur et la présence de tessons indique qu’il ne s’agit pas d’un niveau argileux naturel, mais d’un apport pour constituer une piste indurée et dépourvue de pierres (fig. 3). Cette couche s’étend sur une longueur d’au moins 50 m, mais nous ignorons l’étendue précise de cette “piste”. Dans les trois sondages centraux, ont été mises au jour trois sections d’un canal d’évacuation (long. 31 m) des eaux fait de couvre-joints de type laconien (fig. 4).