DION - 1994
Αριστοτέλειο Πανεπιστήμιο Θεσσαλονίκης (Université Aristote de Thessalonique)
Η εν Αθήναις Αρχαιολογική Εταιρεία (La Société Archéologique d'Athènes)
Dion, Ag. Dimitrios, Malathria
Fouilles de la Société archéologique. — La campagne de 1993 a porté sur les secteurs suivants :
1) Remparts. — Les fondations de l'avant-dernière tour du rempart Nord ont été dégagées et l'emplacement de la tour d'angle précisé. On a maintenant la preuve que le tracé originel de l'enceinte était parfaitement géométrique. Du rempart Nord d'époque paléochrétienne (v. BCH 117 [1993] Chron., p. 843) une grande tour rectangulaire a été découverte et la tour de l'angle Nord-Est étudiée.
2) Sanctuaire de Déméter. — Un autel rectangulaire en tuf a été mis au jour à l'Est de l'oikos Sud. Quatre blocs portent des cavités, probablement pour des offrandes liquides à la déesse de la fécondité. Non loin de là, un petit four de potier a été fouillé.
3) Odéon des thermes. — Des sondages ont permis d'étudier la stratigraphie et de confirmer l'existence d'un portique du côté de la cour des thermes. Les couches les plus profondes ont fourni un tesson à décor moulé du Ve s. av. J.-C.
4) Îlot de l'« hydraulos ». — On a poursuivi la fouille aux abords de la grande pièce-atelier (v. BCH 118 [1994] Chron., p. 741), mettant au jour de nouveaux outils en fer et en bronze, parmi lesquels un speculum en bronze (déjà mentionné ibid.). Long de 22 cm, il est comparable à ceux de Pompéi et date probablement du Ier s. ap. J.-C (fig. 1). Cet instrument médical, peut-être inventé par l'école d'Alexandrie, est connu par une description de Soranos d'Éphèse (Ier s. ap. J.-C.) et par l'œuvre de Paul d'Égine (VIIe s. ap. J.-C.).
5) Agora. — Près du monument aux Boucliers, des sondages profonds ont rencontré un puissant mur et une canalisation du IVe s. av. J.-C, ainsi que des tessons à figures rouges d'époque classique. Tout indique que ces vestiges appartiennent à l'agora hellénistique, contemporaine de la première fortification monumentale de la ville.
6) Basilique cimétériale. — On a fouillé les constructions annexes situées au Nord et au Sud de l'atrium (v. BCH 119 [1995] Chron., p. 936), découvrant notamment, dans l'une des pièces Nord, un trésor monétaire.
7) Grande basilique. — Une grande partie de la mosaïque de la nef centrale ainsi que des fragments de peintures murales ont été mis au jour. On a aussi exploré l'édifice triconque au Sud de la basilique (v. BCH 109 [1985] Chron., p. 810).
8) Thermes de la rue centrale. — La fouille de la grande salle située en face du monument aux Boucliers a montré que, sur le trottoir, il y avait un portique et que des ouvertures dans la salle menaient au tepidanum et au caldarium.
9) Villa Zôsa. — Le plan de cette villa est assez particulier. Les sols sont revêtus de briques et de mosaïques, dont l'une, dans l'entrée, porte dans l'emblème la représentation d'un oiseau avec l'inscription ΕΥΤΥΧΙ ΖΩΣΑ. À l'Ouest ont été découvertes trois petites niches plaquées de marbre. On mentionne la découverte d'une nombreuse série de poids de marbre.
10) Thermes du pont. — De nouvelles pièces de ce complexe ont été découvertes, et l'on a repéré le tracé de la rue menant de la porte en marbre à l'agora.
11) Monument aux Boucliers. — Une partie de la grande basilique a été découverte à l'arrière du monument et des vestiges de constructions plus anciennes sous ses fondations.
ΑΕΜΘ 7 (1993) [1997], p. 195-199 [D. Pandermalis].
Parmi les découvertes de l'année suivante — annoncées par D. Pandermalis au VIIIe Colloque sur l'activité archéologique en Macédoine et en Thrace (1994), qui s'est tenu à Thessalonique du 9 au 11.2.95 — la presse a retenu, outre le relief au nabilium déjà décrit dans la précédente Chronique (BCH 119 [1995], p. 936), trois trapézophores en marbre trouvés dans une riche maison. Ils mesurent 1 m de haut et représentent le premier un lion, le second Dionysos accompagné d'une panthère, le troisième Léda et le cygne.
La presse évoque aussi les résultats des recherches menées par Th. Stéfanidou-Tivériou sur les remparts de la ville au cours des deux dernières années. Ces travaux confirment que le plan urbain remonte à l'époque de Cassandre (306-279 av. J.-C), bien que la trame orthogonale régulière qui le caractérise soit rare en Grèce à cette époque. La même régularité se retrouve dans le tracé général de l'enceinte, mais aussi dans la disposition des portes et des tours.
Presse du 10 au 13.2.95, surtout Μακεδονία, 10.2.95.
À ces découvertes, il faut ajouter celle d'un temple, qu'une inscription permet d'attribuer à Zeus olympien.
Αρχαιολογία 59 (1996), p. 103.
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