THÈBES DE PHTHIOTIDE. - Mikrothivès - 1994
Mikrothivai, Akitsi
En 1993-1994, la XIIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques a effectué une série de fouilles aux abords de l'agglomération moderne de Mikrothivès (ville hellénistico-romaine), travaux dont les résultats sont présentés dans AD 48 (1993) [1998] Β'1, p. 233-236 et AD 49 (1994) [1999] Β'1, p. 321-324 [V. Adrymi-Sismani]. De son côté, la 7e Éphorie des antiquités byzantines a poursuivi l'exploration de la ville paléochrétienne dans plusieurs terrains de l'actuelle Néa Anchialos. AD 49 (1994) [1999] Β'1, p. 347, 356-359 [A. Dina].
Ville antique
Théâtre. — La poursuite des fouilles a montré que le bâtiment de scène comportait, dans son dernier état (Bas-Empire), quatre pièces principales dotées de sous-sols qui servaient de remises pour le matériel et peut être, à l'époque romaine, de cages pour les fauves ; elles ouvraient sur un long corridor par des portes cintrées. Le mur de façade était percé de trois portes. Devant lui, on a découvert un autre mur, de fonction incertaine (fondation de colonnade ?), ainsi que les restes du proskènion et une large canalisation, dans l'axe de la scène, vraisemblablement construite à l'époque romaine à l'emplacement du passage charonien. Parmi les trouvailles, on mentionne une brique inscrite ΘΗΒ (fig. 107), premier document épigraphique trouvé dans la ville et qui confirme que celle-ci s'appelait bien Thèbes à l'époque hellénistique.
Bâtiment romain. — Près du rempart Est, à environ 250 m au Sud-Est du théâtre, on a mis au jour six pièces d'un bâtiment d'époque romaine partiellement détruit par la construction d'une citerne. Le bâtiment, dont le plan suit en grande partie celui d'une maison hellénistique sous-jacente – qui a produit deux tuiles estampillées Θεμιστοκλέους – était peut-être un atelier métallurgique car, outre une abondante céramique (IIe-IIIe s. ap. J.-C.) et des monnaies, on y a trouvé des déchets de fabrication d'objets en bronze.
Acropole. — Une série de sondages stratigraphiques aux abords de la fouille d'Arvanitopoulos (1907-1908), qui avait atteint des niveaux du Néolithique Récent et partiellement dégagé un sanctuaire d'Athéna Poliade, a confirmé l'ancienneté de l'occupation (épaisse couche contenant du matériel du Néolithique Récent et du Bronze Ancien) et mis au jour un dépôt d'offrandes du VIe s. av. J.-C. à l'Est du temple : bijoux en bronze (fig. 108), figurines en terre cuite et protomé d'Athéna casquée. Du temple lui-même, ni les fondations du premier état (VIe s.) ni celles du second (Ve s., attesté par une inscription trouvée dans la fouille) ne sont conservées, détruites par le temple du IVe s. qui réutilise les matériaux du monument antérieur (fig. 109). La trouvaille d'une tête en marbre d'Athéna casquée d'époque romaine (fig. 110) témoigne de la longévité du sanctuaire ; l'abondance de la céramique paléochrétienne et byzantine d'une grande activité, sans doute liée à la transformation du temple en église.
Nécropole Ouest. — Dans la nécropole repérée en 1992 (v. BCH 122 [1998] Chron., p. 828) on a dégagé vingt-sept nouvelles tombes, dont la chronologie s'échelonne entre le IVe s. et les IIe-Ier s. av. J.-C. Parmi les offrandes, on mentionne une figurine en terre cuite de jeune homme tenant un vase à parfum (Ier s. av. J.-C).
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran