THESSALONIQUE. – Aghios Athanassios - 1993
Ag. Athanasios, Kavakli (JO81/1928)
En 1993, la fouille de la nécropole découverte, l'année précédente, sous le tumulus de la tombe macédonienne (v. BCH 119 [1995] Chron., p. 950-952) a été achevée.
Dix-neuf nouvelles tombes ont été mises au jour, dont treize datent du VIe s. av. J.-C., les autres du IVe s. et après, mais l'une des plus récentes (IIe s. av. J.-C.) avait réutilisé une fosse qui contenait encore du mobilier funéraire du début de l'Âge du Fer (fig. 1). Les tombes archaïques sont pour la plupart des fosses rectangulaires, qui présentent la particularité d'être creusées sur deux niveaux, le défunt, enfermé dans un cerceuil en bois, étant placé au niveau inférieur, où la fosse est plus étroite. Les tombes du IVe s. appartiennent à tous les types de tombes construites. Trois d'entre elles présentent un intérêt particulier, en raison de leur mobilier ou de leur architecture : la tombe 11, qui avait conservé des traces du bûcher funéraire et qui, quoique pillée les premiers jours de la fouille, a livré une paire de boucles d'oreille en or à tête de lion (fig. 2) ; la tombe 16, inviolée, dans laquelle on a retrouvé une série de figures en terre cuite dorée qui décoraient un lit funèbre (fig. 3) et relèvent de cycles iconographiques en faveur au IVe s. (griffons et Arimaspes) ; la tombe 19, qui appartient à la catégorie des grandes tombes à ciste pourvues d'une entrée — intermédiaire probable entre la tombe à ciste et le tombeau macédonien — mais qui présente, en outre, une fausse façade en briques crues avec frise dorique (fig. 4). Toutes ces tombes doivent faire partie d'une vaste nécropole liée à l'habitat repéré sur la toumba voisine de Topsin ou Géphyra, dont l'occupation s'étend du Néolithique Récent à l'époque hellénistique.
ΑΕΜΘ 7 (1993) [1997], p. 251-264 [M. Tsibidou-Avloniti].
La presse fournit des précisions sur l'étonnant décor peint de la tombe macédonienne découverte en 1994 au centre du tumulus situé aux confins de la commune (v. BCH 119 [1995] Chron., p. 952) : on y voit deux gardiens presque en grandeur nature, un de chaque côté de l'entrée, vêtus de la chlamyde, coiffés de la kausia et s' appuyant sur leur sarisse ; deux boucliers suspendus par des clous sont peints de chaque côté de l'entrée, ornés l'un d'un gorgoneion, l'autre d'un foudre ailé. Ajoutons que la scène du banquet compte vingt-trois figures : outre les cavaliers déjà mentionnés (ibid.), qui arrivent d'un côté (fig. 5), des soldats se tiennent de l'autre, suivant la scène des yeux, leurs boucliers macédoniens posés devant leurs jambes. La tombe date de la fin du IVe s. av. J.-C.
Presse du 5 au 13.2.95, surtout Καθημερινή, 5.2.95 et Ελευθεροτυπία, 11.2.95.
Ces deux derniers journaux précisent que la découverte de la tombe macédonienne avait été précédée par celle d'une tombe plus modeste, située sur le pourtour du tumulus, et abritant la sépulture d'un jeune guerrier enterré avec ses strigiles et une coupe en argent.
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