PROMACHONAS-TOPOLNIČA - 1995

Fouilles gréco-bulgares.

— En 1994, l'étude pétrographique de la céramique trouvée dans l'habitat néolithique a montré que toutes les catégories de poterie avaient été fabriquées à partir de la même matière première — ce qui est jusqu'à présent sans exemple en Macédoine et en Thrace — mais que les techniques de décor ne différaient pas de celles que l'on rencontre sur les autres sites néolithiques de Grèce septentrionale. En ce qui concerne la céramique décorée au bitume, il apparaît que les vases ont été décorés avec une substance organique appliquée après cuisson.
ΑΕΜΘ 8 (1994) [1998], p. 343-348 [P. Youni, Ch. Koukouli-Chryssanthaki, P. Ploumis].

— En 1995, trois nouveaux sondages avaient pour but le dégagement en plan de l'horizon supérieur (phase I) : des concentrations de céramique, de pierres et d'autres objets dans une terre argileuse semblent appartenir à des espaces non couverts. On a d'autre part procédé à des mesures électromagnétiques en vue de localiser les vestiges architecturaux et les limites de l'habitat, les résultats étant ensuite testés par une série de sondages sur les terrasses Ouest et Est. Ces recherches ont montré que l'habitat devait s'étendre sur 4 ha et non pas sur 6 ou 6,5 ha, comme le suggéraient les ramassages de surface. Sur la terrasse Ouest, la fouille a mis au jour un foyer et un segment de mur en terre avec trous de poteaux. Le matériel recueilli dans les nouveaux sondages ne diffère pas de celui des précédents (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1264-1265 [Chronique n.12454]) : nous en illustrons une figurine féminine (fig. 1) et un fragment de vase anthropomorphe (fig. 2).
ΑΕΜΘ 9 (1995) [1998], p. 435-440 [Ch. Koukouli-Chryssanthaki, I. Aslanis, F. Konstantopoulou, M. Valla].

Un article de synthèse sur les fouilles menées dans le secteur bulgare de 1980 à 1990 et dans le secteur grec de 1992 à 1996 est publié dans ΑΕΜΘ 10Β (1996) [1997], p. 745-767 [eid., H. Todorova, J. Bojadziev, I. Vajsov]. Dans le secteur bulgare, la phase I est représentée par un foyer en fer à cheval et des amas de pierres dans une terre argileuse dure, correspondant à des espaces à ciel ouvert ou des aires de travail aménagées sur les toits des maisons ; de la phase II datent un vaste bâtiment à pilier central (qui renfermait un four et des fragments de figures féminines en relief provenant du décor mural) et des murs en terre sur armature en bois ; les maisons de la phase III étaient constituées par de grandes fosses semi-enterrées parfois surmontées d'une plate-forme supportant des foyers.