LOUSSOI. - Sanctuaire d'Artémis - 1998
La campagne de 1998, dirigée par V. Mitsopoulou-Leon, a porté sur trois secteurs : le « Bâtiment Est », le remblai pierreux et le mur d'analemma dégagé jadis par W. Reichel et A. Wilhelm (v. JŒAIA [1901], fig. 6).
1) « Bâtiment Est ». — La poursuite de la fouille (fig. 64) a montré que l'édifice, de plan quadrangulaire, mesurait 16,30 x 7 m et comprenait un vestibule (5,50 m x 2,80 m) à l'Ouest ; on n'a pu encore vérifier l'existence d'un second mur de refend à l'Est. Le mur Sud du bâtiment est aligné sur le mur méridional du portique Sud du temple d'Artémis, qui date du IIIe s. av. J.-C. ; étant donné sa position à flanc de coteau, seule son assise inférieure, constituée de blocs de rocher, est conservée par endroits. Ce bâtiment, construit à l'époque archaïque et détruit avant la fin du IVe s., devait avoir une fonction religieuse.
La trouvaille d'un pied de coupe de la 2e moitié du VIe s. av. J.-C. ou du début du Ve dans une couche d'argile postérieure à la construction du bâtiment permet de dater celui-ci de l'époque archaïque. D'autre part, dans la couche de tuiles – partiellement fouillée en 1997 – qui recouvrait les ruines du bâtiment, on a trouvé les fragments d'un petit vase fermé (cruche ou guttus) à vernis noir de la 1re moitié du IVe s., ainsi qu'une tête féminine coiffée du polos (milieu du Ve s). D'une perturbation dans cette couche proviennent les tessons de deux poêles et deux petits récipients de cuisine (Ier s. av. ou ap. J.-C.)
2) Remblai pierreux. — Le remblai et la couche de terre sus-jacente qui recouvrent le « Bâtiment Est » n'ont aucun rapport fonctionnel avec celui-ci puisqu'ils se prolongent vers l'Est. La couche de stabilisation mise en place avant la construction du temple hellénistique contenait du mobilier provenant de la première phase du sanctuaire (VIIIe-VIes. av. J.-C), notamment un petit couvercle, une cruche à anses appliquées (variante des « pyxides fermées »), la tête d'un petit cheval en terre cuite et un fragment d'antéfixe de la fin du VIe s.
3) Mur d'analemma. — Les investigations ont apporté quelque lumière sur la chronologie de la superstructure, considérée comme plus récente par les anciens fouilleurs. Le tracé du mur n'est plus visible mais on a mis au jour deux tombes d'époque moderne, dont l'une était implantée exactement sur ce dernier.
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