AIGEIRA ANTIQUE - 1998

Au cours de la campagne de 1998, dirigée par G. Ladstätter, trois opérations ont été menées à bien : un sondage préliminaire dans le champ Solonas, au Nord-Ouest de l'acropole ; la poursuite de l'exploration, commencée par A. Bammer, de l'aqueduc au Sud de la cité ; la mise au jour partielle, en collaboration avec la VI^e Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques, d'un tombeau dans la région de Palaiologos.

1) Champ Solonas. — On a dégagé trois pièces d'une habitation (fig. 63), dont un andrôn qui avait conservé un lambeau de pavement en mosaïque de galets et une banquette pour des lits de repas ; le décor de la mosaïque (rinceaux et palmettes en blanc sur fond noir) date la construction de la maison du début de l'époque hellénistique. C'est le premier exemple d'architecture privée sur le site. La couche de destruction, fouillée au Nord des trois pièces, contenait des tuiles, des fragments de pithoi, des poids et des tessons de céramique – culinaire pour l'essentiel. La présence de fosses et de trous de poteaux sur la terrasse suggère que l'on est en présence d'une exploitation agricole.

2) Aqueduc. — Les recherches ont montré que, dès avant l'époque hellénistique et jusqu'à la période byzantine, l'eau était amenée sur plusieurs kilomètres au moyen de divers systèmes d'adduction et de tunnels. Une prospection et des nettoyages ponctuels ont mis en évidence, sur le versant Sud de l'acropole, au- dessous de la route moderne, l'existence d'un tunnel qui abritait une canalisation hellénistique faite d'éléments en terre cuite. Il est clair que l'aqueduc hellénistique fut réutilisé, après une série de rénovations, pendant l'époque impériale.

3) Région de Palaiologos. — Sur le versant Nord-Ouest de la colline de Palaiologos, l'exploration de l'aqueduc a amené la découverte d'un tombeau du milieu de l'époque impériale, pillé dans l'Antiquité. Un sondage a permis le dégagement d'une niche voûtée qui abritait une cavité pour un sarcophage (arcosolium). Les parois conservaient des traces de peintures, notamment au-dessus de la niche, où était figurée une guirlande.

Signalons une mise au point d'A. Bammer sur la topographie du site dans Helike II. Αρχαία Ελίκη και Αιγιάλεια (ν. supra), p. 199-207.