CHIOS. – Kato Phana - 1997
Naos Apollona
Recherches anglo-helléniques. — En 1997, une équipe dirigée conjointement par L. A. Beaumont (École britannique) et A. Archontidou (XXe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques) a entrepris un programme de prospection dans la région de Kato Phana (antique Phanai sur la côte Sud-Ouest de l'île). Ses objectifs sont de compléter l'exploration du sanctuaire d'Apollon Phanaios, de localiser le port antique et de préciser les rapports de ce site côtier avec son arrière-pays.
La première campagne a porté sur une aire d'environ 3 km2 couvrant la vallée et les collines qui entourent le sanctuaire. De rares concentrations de tessons ont été observées dans une zone relativement réduite autour du sanctuaire (notamment au Sud). Cela suggère que l'habitat dont il dépendait n'était pas situé à proximité immédiate sur la côte mais plus haut dans la vallée, peut-être dans la région de Managros, où le village médiéval recouvre des traces d'occupation antique. Sur le versant Nord-Ouest de la vallée, on a reconnu la carrière de calcaire gris exploitée pour la construction du sanctuaire ; elle mérite une étude détaillée.
Dans le sanctuaire lui-même, un nettoyage préliminaire des anciennes fouilles de Kourouniotis (1913, 1915) et de Lamb (1934) a permis de dresser le relevé de la fondation du temple et d'entreprendre celui de l'ensemble du sanctuaire. Au cours de ces travaux, on a découvert un fragment de vase votif ( ?) en pierre portant l'inscription [Α]ΠΟΛΛ[Ο] (fig. 1).
Pour tenter de localiser le port et de déterminer l'extension des ruines du sanctuaire, on a procédé à plusieurs séries de mesures géophysiques, à l'intérieur de 48 aires quadrillées de 10 x 10 m (quelques unes de 20 x 20 m) couvrant une superficie totale de 6 700 m2 environ. Les résultats les plus nets ont été obtenus sur la première terrasse du sanctuaire, à peu près au niveau du temple, où l'on pense avoir localisé le mur de péribole. Aucun indice de l'existence de structures portuaires n'a été relevé sur cette terrasse. Plus au Nord dans la vallée, la présence de dépôts alluviaux pourrait expliquer l'absence apparente de vestiges anthropiques, masqués par ces dépôts.
avec la contribution de
Béatrice Detournay
Anna Philippa-Touchais
Yannis Varalis
BCH 122.2 (1998), p. 920-921
Légende graphique :
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localisation du toponyme
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