CHERSONISSOS. – Antique Chersonèse - 1990
Limin Chersonisou
Poursuivant la fouille du terrain Papadakis (v. BCH 119 [1995] Chron., p. 1022), le Service archéologique y a dégagé, en 1989-90, les restes d'un vaste complexe architectural présentant au moins deux phases (Bas-Empire, époque paléochrétienne), qui se superpose à des constructions romaines et à des tombes hellénistiques.
La partie la plus ancienne du complexe (fig. 3, pièces I-VI) était occupée par un portique avec colonnade (I) sur laquelle s'ouvraient quatre pièces. L'une d'elles (II), en abside, abrite une mosaïque à décor végétal et géométrique ; deux autres, à l'Ouest de la stoa, comportent un escalier. Au second état — qui suivit la destruction, causée par le séisme de 365 ap. J.-C. — appartient la pièce VII, en forme de portique, qui pourrait être une étable, ainsi que les pièces IX et X, situées plus au Nord et bordées par un couloir coudé. Le reste du terrain était occupé par une sorte d'atrium, qui, si l'on en juge par la présence de déchets de sidérurgie, dut servir d'atelier métallurgique à l'époque romaine tardive.
La présence d'une nécropole hellénistique dans la partie Ouest du terrain est un élément important pour la topographie de la ville antique de Chersonèse. Au moins neuf sépultures, dont les plus anciennes remontent au IIIe s. av. J.-C, ont été reconnues ; elles ont livré un mobilier funéraire assez abondant, qui comprend des vases (fig. 1), des bagues, un collier de perles en pâte de verre, un aryballe en verre « phénicien » (fig. 2) et des monnaies.
AD 45 (1990) [1995] B'2, p. 409-415 [D. Hadzi-Vallianou].
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