SMARI - 1995

L'établissement découvert en 1977 au sommet de la colline du Prophète-Élie (BCH 106 [1982] Chron., p. 622) a été exploré en 1989. Il s'agit d'un complexe d'au moins trois édifices de type « mégaron », entourés d'un péribole à redans (fig. 1). Les trois édifices, de dimensions voisines, sont orientés Est-Ouest et pourvus d'un foyer central, deux d'entre eux possédant en outre une banquette qui court le long des murs de la pièce principale. Le matériel associé permet de les dater du Géométrique Récent. L'édifice A, légèrement plus grand que les deux autres, est construit au-dessus de murs MM assez bien conservés, qui, contrairement à ce que l'on avait d'abord pensé, ne sont pas ceux d'un sanctuaire de sommet. Le péribole, qui joue en même temps le rôle de mur de soutènement, a été dégagé sur 26 m de long ; il présente deux états, MM et géométrique, dont seul le second a pu être partiellement exploré (ht. cons. : entre 1,30 et 2,50 m ; ép. : entre 1 et 1,50 m). Ce complexe, qui fut abandonné au VII^e s. av. J.-C, est interprété comme la résidence du toparque qui administrait la région.
AD 44 (1989) [1995] Β'2, p. 441-447 [D. Hadzi-Vallianou].

Un ensemble d'objets a été trouvé, en 1995, dans une pièce de ce complexe : deux vases de forme particulière, qui avaient peut-être une destination cultuelle (thymiatéria), ainsi que plusieurs plaquettes en terre cuite décorées en relief^* (notamment une figure féminine casquée et vêtue du péplos, qui est sans doute Athéna). Au pied de la colline, des vestiges de constructions classiques et romaines ont été découverts.
Απογευματινή, Ελεύθερος Τύπος, Αδέσμευτος Τύπος, 9.3.95.

(*) V. photos dans Chronique n.11866 [O.D.]