RHODES. - Ville - 1995
Rodos, Rhodes
De son côté, la 4e Éphorie des antiquités byzantines a mené, au cours des années 1993-199517, des travaux de restauration et d'aménagement ainsi que de nombreuses fouilles, dont le compte rendu est publié dans AD 48 (1993) [1998] B'2, p. 563-566, 569-572 ; 49 (1994) [1999] B'2, p. 805-810, 815-819 ; 50 (1995) [2000] B'2, p. 816-818, 821-826 [Th. Anapolitanos, Th. Archontopoulos, G. Délias, A.-M. Kasdagli, K. Manoussou-Della, A. Nika, E. Papavassileiou, I. Volanakis].
Ville médiévale. Parmi les découvertes issues des nombreuses fouilles de la 4e Éphorie des antiquités byzantines on retiendra :
1) Constructions antiques. — Un bâtiment allongé (Est-Ouest) qui faisait sans doute partie d'un édifice public de l'agora romaine {terrain Nikoli, rue Hippodamou) ; il présente deux états dont le premier remonte à l'époque hellénistique (1994) ;
2) Fortification byzantine et médiévale. — La poursuite des fouilles dans la rue Panaitiou (v. BCH 122 [1998] Chron., p. 942) a permis de dégager le rez-de-chaussée de la tour qui occupait l'angle Sud-Ouest du Collachium byzantin (Guardia) ainsi qu'un nouveau tronçon du mur de fortification Ouest (1993-1994). On a ensuite mis au jour les vestiges du catholicon de l'ordre des Chevaliers de Saint-Jean et une église à trois nefs dédiée à Saint-Jean Baptiste ; sous le sol de la nef centrale se trouvait une tombe à ciste, tandis qu'une petite crypte funéraire voûtée renfermait sans doute, avant d'être pillée, un riche mobilier, si l'on en juge par les objets laissés en place (bijoux en or, perles, vases en verre, 210 deniers) ;
— aux abords de la Porte Saint-Jean (fortification médiévale Sud), des sondages effectués à l'occasion de travaux de consolidation (1993-1994) ont mis au jour un puissant mur (d'analemma ?) antique et ont apporté des informations sur les remaniements de la période des Chevaliers ;
— dans le bastion de Saint-Georges, des travaux analogues (1993, 1995) ont révélé l'emplacement de la porte extérieure, qui doit dater de la période des Grands-Maîtres Zacosta et Orsini, ainsi que des latrines appartenant au dernier état du monument ;
— dans l'auberge Sainte-Catherine, on a fouillé un grand dépotoir de mobilier du IIe s. av.-IIe s. ap. J.-C. et une quinzaine de tombes proto-byzantines (1993-1994) ;
— dans la salle voûtée du bâtiment Villaragut, a été découverte (1994) une base de statue inscrite. : Ο δόμος ο Ροδίων και α βουλά | Αυρήλιον Μαρκιανον τον | διασαμότατον και γενναιό|τατον στρατηλάταν τον ευ|εργέταν τειμας ένεκα τας | περι ταν πόλιν | θεοις ;
3) Tombes et nécropoles. — Vingt-deux tombes à ciste construites appartenant à un cimetière ont été explorées en 1993 (terrain Minatsi, rue Ménékléous) ; d'après leur mobilier (pendentifs en forme de croix), elles datent pour la plupart de la période mésobyzantine.
A.-M. Kasdagli présente, dans AD 50 (1995) [2000] B'2, p. 820-821, les résultats préliminaires de l'étude de 497 monnaies chrétiennes provenant de quatre fouilles dans la ville médiévale (église Saints-Constantin-et-Hélène, terrains Minatsi, Pekmetzi et Halibglou) ; la grande activité monétaire constatée au cours du ΧIIIe s. refléterait l'importance du port de Rhodes à cette époque.
Signalons la parution des actes du colloque Ρόδος 2 400 χρόνια. Η πόλη της Ρόδου από την ίδρυση της μέχρι την κατάληψη από τους Τούρκους (1523). Διεθνές Επιστημονικό Συνέδριο, Ρόδος, 24-29 Οκτωβρίου 1993, I (1999), II (2000).
(17) Voir la note 16, supra, p. 1001.
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