KOS. - Képhalos - 1995
Kefalos
Entre 1993 et 1995, la 4e Éphorie des antiquités byzantines a effectué plus d'une vingtaine de fouilles d'urgence dans divers terrains situés sur le littoral, mettant au jour de nombreux vestiges de l'habitat paléochrétien dont l'organisation se trouve ainsi précisée ; des informations publiées dans AD 48 (1993) [1998] B'2, p. 575-578 ; 49 (1994) [1999] B'2, p. 821-828 ; 50 (1995) [2000] B'2, p. 826-828 [S. Didioumi, E. Militsi], on retiendra :
— la poursuite de l'exploration du vaste bâtiment, sans doute privé, et de la rue dallée au lieu-dit Kambos Kamariou (terrain Kokkalaki) (v. BCH 122 [1998] Chron., p. 938) ;
— la fouille d'un important quartier de l'habitat paléochrétien dans le même secteur (terrain Perou) : les bâtiments (dont cinq, sur les huit repérés, ont été partiellement fouillés) sont construits de part et d'autre d'une rue Est-Ouest (larg. 3,30-3,40 m) dégagée sur 45 m de long et coupée par quatre rues perpendiculaires (larg. 1,50-1,90 m) ; ils comportent des escaliers, des foyers et des silos. Après une destruction, causée sans doute par un séisme, au milieu du VIe s. ap. J.-G, on constate des changements dans l'organisation de l'habitat : suppression des rues, unification des bâtiments et changement de leur fonction. La destruction finale, au milieu du VIIe s., est sans doute liée aux invasions arabes. Outre un riche ensemble de vases (amphores et marmites notamment), la fouille a produit un grand nombre d'objets et de monnaies de bronze ;
— l'exploration d'un vaste complexe tardo-romain et paléochrétien (fig. 256) au lieu-dit Sténa Kamariou (terrain Hatzidimitriou) : vestibule dallé, deux canalisations d'évacuation des eaux, trois escaliers menant à l'étage, un foyer construit et une construction circulaire surmontée d'un pithos à l'envers ; la même fouille a produit une stèle funéraire à relief d'époque romaine portant l'inscription [Ισί]δωρε Ισιδώρου Εφέσιε | χρηστε χαιρε ;
— le dégagement partiel, à Kamari (terrain Drossou), de deux complexes tardo-romains et paléochrétiens séparés par une rue Nord-Sud (larg. 3,10 m) ; on note, pour la première fois dans l'habitat de Képhalos, la présence d'un sol en mosaïque ; l'abondance des pithoi et leur utilisation dans plusieurs constructions et aménagements intérieurs suggèrent que l'on a affaire à des bâtiments de caractère artisanal ;
— la découverte de deux nouvelles basiliques paléochrétiennes, l'une au Nord du grand bâtiment de Kambos Kamariou (terrain Giannou), l'autre au lieu-dit Kamila, à 400 m à l'Est des basiliques de Saint-Stéphane.
En 1997-1999, deux nouvelles fouilles d'urgence ont mis au jour une installation sans doute artisanale (terrain Anthouli) et un nouveau complexe de bâtiments organisé autour d'un espace hypèthre (terrain Afendouli).
Les données des fouilles des dix dernières années (1988-1999) à Képhalos permettent de conclure 1) que l'habitat paléochrétien a été fondé dans une zone déjà habitée à l'époque romaine ; 2) qu'il s'est apparemment développé autour de deux centres, l'un au Nord-Est, l'autre au Nord-Ouest de la baie ; 3) qu'il renferme un grand nombre de basiliques. Αρχαιολογία της Κω, p. 277-290 [Ε. Militsi].
I. Lymbéraki publie, Αρχαιολογία της Κω, p. 145-156, la stèle funéraire inscrite illustrant le thème « homme debout et enfant assis », trouvée à Sténa (terrain Hatzidimitriou) (v. supra).
E. Chiotis, Αρχαιολογία της Κω, p. 157-164, étudie les carrières de poros aux lieux-dits Kamila et Tigani, exploitées intensivement à l'époque hellénistique.
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