KOS. - Ville - 1995
Kos
Ville antique. Dans le centre ville, on a poursuivi la fouille du terrain Damtsa (v. BCH 123 [1999] Chron., p. 804), mettant au jour l'extrémité Ouest de la rue antique Nord-Sud qui délimitait l'agora du côté Est et qui coïncide avec l'actuelle rue Vyronos ; elle croise une rue postérieure (Est-Ouest), dont on avait déjà fouillé un segment dans le terrain voisin (v. BCH 118 [1994] Chron., p. 795).
Dans le secteur Ouest de la ville, ont été partiellement mises au jour deux pièces à pavements de mosaïque, l'un à décor géométrique, l'autre à décor végétal (terrain Kouzouka-Zoï, au Sud du terrain Donlou, v. BCH 123 [1999] Chron., p. 804).
Dans le secteur Sud, on a dégagé les vestiges de plusieurs constructions qui s'échelonnent entre l'époque hellénistique et l'époque paléochrétienne ; parmi elles, l'angle d'un bâtiment en gros blocs présentant deux états (terrain Kountouri).
La poursuite des fouilles dans le vaste bâtiment tardo-romain du terrain du monastère de Panormitis de Symi (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1310) a permis de constater qu'il était délimité par deux rues et mesurait 31 m de large ; sa longueur, en revanche, n'est pas encore connue, bien qu'il ait été dégagé sur 60 m de long.
Nécropoles. À Marmaroto, parmi les nouvelles tombes hellénistiques et romaines mises au jour on retiendra :
— deux tombes voûtées d'un type nouveau à Kos : de plan carré (2,16 et 2,32 m de côté), dallées de carreaux en terre cuite et munies d'une porte décentrée (fig. 248). Elles renfermaient de nombreux ossements et un riche mobilier, dont des vases à parfum en verre (fig. 249) et en terre cuite de type bulbus ; de cette fouille proviennent aussi plusieurs inscriptions, dont l'une se réfère au culte d'Hestia Famia (et non « Pharmia », comme on l'a écrit par erreur dans BCH 124 [2000] Chron., p. 983) et deux autres, funéraires, mentionnent deux femmes d'Antioche (terrain Kavoura) ;
— plus de cent cinquante tombes dans le terrain Ploumi-Vallianatou, où leur nombre total atteint deux cent dix ; étalées sur plusieurs niveaux, elles rassemblent une grande variété de types dont les plus fréquents sont la ciste et la tombe à tuiles ; on y a aussi fouillé sept monuments funéraires et découvert une trentaine de stèles ainsi que des bornes funéraires dont l'une délimite une partie de la nécropole appartenant au thiase des Άγαθοδαιμονισταν.
Parmi les articles publiés dans Αρχαιολογία της Κω et concernant la ville de Kos, on retiendra une étude de l'autel funéraire inscrit du gladiateur (v. BCH 122 [1998] Chron., p. 937), par Th. Karabélias (p. 133-143), un résumé détaillé sur le mobilier en or provenant des nécropoles, par D. Grigoriadou (p. 471- 472), et la présentation des peintures murales de la chapelle Saint-Nicolas-le-Pauvre, de la période des Chevaliers, par M. Sigala (p. 441- 463).
Dans Καύσεις, p. 223-257, D. Bosnakis étudie en détail des tombes à incinération d'époque géométrique découvertes dans deux terrains de la ville (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1308).
(16) Par inadvertance la Chronique du BCH 123 (1999) n'a pas rendu compte des travaux de la 4e Éphorie des antiquités byzantines dans l'île en 1993 et 1994. On reviendra donc un peu en arrière en résumant ici l'essentiel de ces travaux, en même temps que ceux de l'année 1995.
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