PAROS. - Paroikia (Nécropole archaïque) - 2000

En 2000, on a poursuivi l'exploration de cette vaste nécropole, dont la partie centrale a déjà fourni un polyandrion d'époque géométrique (v. BCH 118 [1994] Chron., p. 787-788), la partie Est et Sud-Est des tombes à ciste archaïques et classiques surmontées de plaques de schiste ou, plus tard, de stèles en marbre (v. en dernier lieu BCH 124 [2000] Chron., p. 975), la partie Nord des tombes à ciste tardo-hellénistiques et romaines, la partie Ouest enfin des sarcophages en marbre d'époque romaine (v. en dernier lieu BCH 122 [1998] Chron., p. 927-928).

Les fouilles de cette année ont amené la découverte inattendue d'un deuxième polyandrion non loin du premier ; plus vaste que celui-ci, c'est une fosse rectangulaire (6,90 x 1,20-1,70 m) habillée de plaques et renfermant, sur deux niveaux, environ 140 amphores cinéraires et autant de skyphoi qui leur servaient de couvercle (fig. 217). Parmi les amphores, deux portaient un décor figuré particulièrement intéressant : des scènes de combat avec représentation de chars d'un type nouveau sur l'une (fig. 218), et une scène de prothésis sur l'autre (fig. 219). Συμβολή Υπουργείου Αιγαίου, p. 110-111 [Ph. Zaphiropoulou].

Signalons plusieurs articles publiés par Ph. Zaphiropoulou : AION (archeol) 6 (1999), p. 13-24, sur la découverte des deux polyandria, avec une abondante illustration ; AEph 139 (2000) [2001], p. 283- 293, sur le même sujet ; AntPl 27 (2000), p. 7-35, sur des sculptures pariennes, notamment la Gorgone et le kouros (v. BCH 118 [1994] Chron., p. 788) ; Mélanges hier, p. 481-486, sur un relief funéraire fragmentaire (jeune fille de profil) de la 3^e décennie du V^e s. av. J.-C ; Mélanges Tzachou-Alexandri, p. 85-96, sur une amphore du VII^e s. av. J.-C. représentant des scènes de la vie rurale, découverte dans les années 80 dans la nécropole de Paroikia (v. BCH 115 [1991] Chron., p. 926).

Les actes du colloque Paria Lithos comprennent une soixantaine de communications qui se rapportent à l'extraction, l'identification, l'exportation, la diffusion et la conservation du marbre de Paros, ainsi qu'à son emploi dans la sculpture, l'architecture et l'épigraphie de l'Antiquité au XIX^e s. ; signalons en particulier une étude sur les carrières de la région de Choridaki repérées au cours d'une prospection en 1979-1980 (D. Schilardi, p. 35-59), les résultats d'une prospection en 1995 qui ont notamment livré un nouveau fragment du relief des Nymphes (M. Bruno, p. 91-94), le dégagement d'un atelier de sculpteur à Floga (Cl. Efstratiou, p. 105-111), la publication d'une borne repérée en 1990 (A. Matthaiou, p. 1 13-1 16), de nouvelles données sur la stèle funéraire géométrique du musée de Paros (K. Mavragani, p. 155-161), l'examen du buste d'athlète (?) conservé dans la collection de la chapelle Saint-Nicolas Mostratos à Naoussa (D. Schilardi, p. 163-171) et d'une tête classique conservée dans la même collection (D. Katsonopoulou, p. 215-218).