THESSALONIQUE. – Toumba - 2009
Informations Générales
Numéro de la notice
1139
Année de l'opération
2009
Chronologie
Mots-clés
Maison - Sépulture - Outillage/armement - Parure/toilette - Flore - Habitat - Production/extraction - Voierie
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Toumba, Thessalonique. Habitat
Toumba, Thessalonique. Habitat
Notices et opérations liées
Description
En 2009, la fouille de Toumba à Thessalonique s’est poursuivie dans le but d’analyser la transition des phases de la fin du Bronze Récent vers le début de l’Âge du Fer. La fouille s’est concentrée sur les pièces des complexes B et E, à l’extrémité orientale du sommet de la toumba (fig. 1).
Des remblais de la phase IV, caractérisée par une présence de céramique de l’HR IIIC, ont été dégagés dans le complexe E. Les sols de ce complexe étaient soigneusement nettoyés et souvent renouvelés. Dans la pièce E3, un silo de forme circulaire (diam. 1,20 m) a été découvert ; ses parois en argile sont conservés sur 30-40 cm de hauteur au-dessus du sol. À côté, se trouvait une plateforme en brique, qui permettait l’accès au silo. Des foyers et des fours ont été découverts dans trois autres pièces. Grâce à l’analyse micromorphologique, on a pu localiser, dans une autre pièce, un remblai riche en vestiges végétaux blancs disposés en croix, indiquant la présence de tapis sur le sol.
Lors de la fouille de la rue X3, entre le complexe E et B, les sépultures de trois personnes ont été découvertes (un adulte, un enfant et un nourrisson) (fig. 2).
La fouille de cette année a montré qu’au début de la phase III (fin du XIIe – début du XIe s. av. J.-C.), la partie Nord du complexe B avait été remblayée avec une terre rouge rapportée. Ce matériau devait être utilisé pour l’aménagement de sols et la production de briques. Un peu plus tard dans la même phase, une pièce abandonnée du même complexe et une partie de la rue immédiatement au Nord ont été utilisés pour l’inhumation de quatre personnes (un homme, deux enfants et un nourrisson). Une autre pièce du même bâtiment était utilisée pour la production de la pourpre, comme l’indique l’abondance de coquillages de murex brisés sur le sol, la présence d’un ustensile de cuisine et des meules qui servaient sans doute au broyage des coquillages.
Lors de la phase IV, c’est-à-dire au XIIe s., chacune des deux pièces de l’édifice B1 et B2-3 contenait au moins trois pithoi trouvés en place et a été utilisée durant toute la période. Un grand nombre de fragments de pithoi ont été trouvés dans deux autres pièces de la partie Sud : l’une de ces pièces avait un sol soigneusement dallé de plaques carrées en terre cuite (30 x 30 cm).
La découverte en 2009 de six nouvelles tombes a mené au réexamen de la question des tombes dans l’habitat de Toumba. L’étude a révélé que, depuis 1993, onze sépultures ont ainsi été trouvées en place, tandis que l’étude des restes osseux dispersés a permis de reconnaître au moins six autres sépultures, détruites sans doute par la réoccupation des lieux. La majorité des tombes datent de la fin de la phase IV et du début de la phase III, c’est-à-dire d’une période de 20 à 30 ans, à la fin du XIIe et au début du XIe s. Certaines des tombes détruites du bâtiment A datent de sous-périodes plus anciennes de la phase IV, du début du XIIe s. Toutes les pièces utilisées pour des sépultures avaient été momentanément abandonnées, puis réoccupées après avoir été remblayées.
Sur l’ensemble des onze tombes en place, l’ostéoarchéologue Dr. S. Triantaphyllou a déterminé que huit des squelettes étaient ceux d’enfants, inhumés dans des fosses peu profondes, sans orientation ou disposition particulières, mais certains éléments laissent penser que la disposition du corps ou des mains changeait selon le sexe de l’enfant. L’âge de l’enfant jouait un rôle dans le rituel de sépulture, comme le montre le mobilier présent uniquement dans les tombes d’adultes (défense, agrafe en os, une fusaïole, un poids en terre cuite, deux vases façonnés à la main et deux amphorisques mycéniens). Les analyses chimiques récentes de traces à l’intérieur des vases similaires à ceux de Toumba ont montré que ces vases contenaient probablement des substances à base d’huile, peut-être pour l’onction du corps du défunt (fig. 3).
Auteur de la notice
Catherine Bouras . - Dir. scientifique : D. MULLIEZ, C. AUBERT
Références bibliographiques
Rapport d’activités remis par S. Andréou. S. Andréou, K. Eukleidou, S. Triantaphyllou, Η πανεπιστημιακή ανασκαφή στην Τούμπα Θεσσαλονίκης, ΑΕΜΘ 24 (2010) [2015], 359-364.
Légende graphique :
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Date de création
2010-09-15 00:00:00
Dernière modification
2023-10-04 12:58:28
Figure(s)
Fig. 1/ Plan de l’habitat de l’Âge du Bronze Récent et du début de l’Âge du Fer au sommet de Toumba.