THESSALONIQUE. – Secteur Est de la ville - 1997
Habitations. — Les vestiges mis au jour en 1997 dans trois fouilles d'urgence (rues Κ. Paléologou, Patriarchou Ioakim et Iassonidou), apportent des informations sur l'histoire urbaine de ce secteur entre le IIIe s. ap. J.-C. et l'époque post-byzantine. Jusqu'au milieu du IIIe s. la région est inhabitée, servant de nécropole et de zone artisanale ; les premières constructions, bâties au début du IVe s., sont détruites pendant le 2e moitié du même siècle, probablement par un séisme. Les bâtiments paléochrétiens (fin du IVe-début du Ve s.) sont imposants, comme ceux de la rue Iassonidou : un édifice monumental à caractère sûrement public et une stoa commerciale donnant sur la via Regia ; dans ce même terrain on a reconnu une nouvelle rue (larg. 4,50 m) perpendiculaire à la via Egnatia et qui, prolongée vers le Sud, rejoint celle qui menait au grand bâtiment circulaire (mausolée) situé juste au Nord du palais de Galère. À partir du VIe s. on perçoit un certain déclin et au VIIe s. les maisons sont complètement détruites par de violents séismes. La reconstruction sera lente, certains endroits demeurant des terrains vagues, d'autres étant occupés par des ateliers.
ΑΕΜΘ 11 (1997) [1999], p. 439-453 [N. Karydas].
Installations hydrauliques. — Parmi les nombreux vestiges d'installations hydrauliques découverts en 1997, on retiendra deux citernes publiques à ciel ouvert, d'époque paléochrétienne, destinées à l'irrigation. La première (3,10 x 2,60 m) se trouve dans la ville haute (entre les rues Théotokopoulou et Akropoléos, derrière le bain byzantin), la seconde, beaucoup plus grande (12,50 x 6 m), dans le péribole de la Rotonde, où l'on a repéré les restes d'une troisième citerne.
Ibid, p. 434-437 [E. Marki, D. Kommatas].
Théâtre de verdure municipal. — Un rapport détaillé sur la découverte du complexe de magasins du IVe-VIe s. ap. J.-C. (v. BCH 122 [1998) Chron., p. 870) fournit des précisions sur son plan, ses trois états architecturaux et sa fonction. De plan rectangulaire allongé (42 x 12 m) et de construction soignée, il comportait six pièces et deux couloirs. Son sol était creusé de cavités (une trentaine) servant de logement pour les pithoi ; dans les pièces, on a fouillé quatre puits et trois citernes. Un grand collecteur (larg. 1,70 m) longeait le mur Sud. Outre les nombreux pithoi, le bâtiment a livré un intéressant lot de lampes (décorées de croix mais aussi de représentations figurées : Mithra, Orphée, Érotes), plusieurs fragments de vases en verre et de nombreuses monnaies. Situé à l'extérieur de la porte romaine et lié sans doute au palais qui se trouvait juste à l'intérieur de la même porte, ce complexe avait sûrement un caractère public.
ΑΕΜΘ 11 (1997) [1999], p. 419-428 [L. Toska, V. Allamani, Ch. Michélaki, P. Fotiadis].
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