THESSALONIQUE. – Ville haute - 1998

Vestiges tardo-romains/paléochrétiens et byzantins
En 1998, une fouille d'urgence dans un terrain de la rue Éolou adjacent à celui qui avait été exploré en 1990 (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1250) a permis de découvrir la suite de la mosaïque qui ornait le sol du triclinium d'une villa du début du V^e s. ap. J.-C. : au centre, la personnification du soleil entouré du zodiaque ; tout autour, des allégories des mois (fig. 1) et des vents (fig. 2) dans des octogones ; le reste du pavement est occupé par des octogones décorés de motifs géométriques. Ce thème, unique à Thessalonique, fait penser que le propriétaire était un haut dignitaire, peut-être l'éparque lui-même.
ΑΕΜΘ 12 (1998) [2000], p. 141-150 [E. Marki] ; presse, 29.1 au 11.2.99.

La même année, on a dégagé (rue Thiséos) une riche demeure du V^e s. ap. J.-C., partiellement transformée, à l'époque mésobyzantine, en une chapelle à nef unique qui faisait apparemment partie de l'un des nombreux complexes monastiques érigés alors dans cette partie de la ville. À l'époque tardo-byzantine l'espace fut réoccupé par un cimetière, dont on a fouillé une vingtaine de tombes ; non loin de là (rue Antipatrou) l'abside d'une grande église de la même époque a été mise au jour.
Ibid., p. 151-164 [N. Karydas].

Deux nouveaux cimetières intra muros, datant de la période tardo-byzantine, ont été mis au jour dans deux terrains de la ville haute (4, rue Lamboussiadou et 95, rue Olympiados) ; on y a fouillé plus de cent cinquante tombes en tout, appartenant à des défunts de condition modeste. Dans le deuxième terrain les tombes étaient disposées autour et à l'intérieur d'une église.
Ibid., p.. 183-194 [I. Kanonidis].

Vestiges post-byzantins
Un bain post-byzantin a été découvert, 7, rue Iokastis (fig. 3) ; il mesure 12 x 4,90 m et comporte trois pièces en enfilade (frigidarium, tepidarium, caldarium). Sa typologie rappelle des prototypes byzantins mais le système de la chaudière et des citernes indique clairement qu'il s'agit d'un hammam, appartenant peut-être à une riche demeure.
Ibid., p. 165-182 [D. Makropoulou].