DION - 1998
Αριστοτέλειο Πανεπιστήμιο Θεσσαλονίκης (Université Aristote de Thessalonique)
Η εν Αθήναις Αρχαιολογική Εταιρεία (La Société Archéologique d'Athènes)
Dion, Ag. Dimitrios, Malathria
Les campagnes de 1997 et 1998 ont porté sur plusieurs secteurs de la ville antique, dont deux ont fourni les découvertes les plus notables.
— Dans le secteur Est, on a poursuivi le dégagement du grand bâtiment polygonal situé au croisement de la rue principale et de celle qui mène à la porte de l'Olympe, bâtiment dont les sols étaient revêtus de marbre ou de mosaïque (celle du vestibule Sud représente une scène de lutte). Dans le même secteur ont été fouillées des latrines (10 x 8,25 m), cinquième installation de ce type découverte à Dion mais la première qui constitue un édifice autonome. Munies de deux vestibules et d'un impluvium central, ces latrines collectives étaient implantées dans une zone dégagée, au point le plus bas de la ville, près de l'agora, du rempart et de la rivière.
— Dans le sanctuaire de Zeus Olympien, la fouille a mis au jour, sur l'esplanade qui s'étend à l'Ouest de l'autel, trois séries de bases en poros (40 x 30 cm) régulièrement espacées (4,40 m) qui portaient, sur leur face supérieure, un anneau de bronze servant évidemment à attacher les animaux voués au sacrifice. Une restitution symétrique des trois séries aboutit à un total de trente-six bases : cette découverte permet, pour la première fois, la reconstitution d'une hécatombe.
Dans la même région, ont été découvertes deux inscriptions importantes concernant la politique extérieure des Macédoniens : la première, gravée sur le couronnement d'une stèle en marbre, est l'intitulé d'un traité d'alliance entre Persée et les Béotiens : Συμμαχία βασιλέως │ Περσέως καὶ Βοιωτῶν. Il s'avère donc que le troisième exemplaire de ce traité — les deux autres étant à Thèbes et à Delphes — avait été érigé à Dion (Dium) et non pas au Délion (Delium) de Béotie, comme le faisait croire jusqu'à présent une correction fautive du texte de Tite-Live (XLII 12, 5-7) qui fait allusion à ce traité. La deuxième inscription est une lettre de Philippe V aux magistrats et aux citoyens de Dion à propos d'une demande faite par les Cyziquiens pour que leur cité fut reconnue comme sacrée (Βασιλεύς Φίλιππος Διεσ│τῶν Εὐρυλόχωι τῶι ἐπιστάτ│ει καὶ τοῖς πελειγᾶσι καὶ τοῖς │ λοιποῖς πολίταις χαίρειν. │ Οἱ ἀποδίδοντες ὑμῖν τὴν │ ἐπιστολὴν πα vac. ραγε│γόνασιν παρά τῆς τῶν │ [Κ]υζ[ι]κηνῶν πόλεως ἐ|[παγγ]έλλοντες τὴν τε │ [πόλιν κα]ὶ τὴν χώραν ἱερα│ [οὖσαν...] ΣΑΠ).
— Parmi les trouvailles faites dans les autres secteurs on retiendra : au sanctuaire de Déméter, une dédicace fragmentaire à Apollon et à Artémis ainsi que de nouveaux fragments de figurines et de lampes (v. BCH 122 [1998] Chron., p. 841 [Chronique n.12929]) ; dans l'îlot de l'hydraulos, de nouveaux outils en fer (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1228 [Chronique n.12930]) et des vases de stockage ; entre la porte Sud et la villa de Dionysos, une série de bases de colonnes en bois appartenant sans doute à un portique ; dans le secteur de l'îlot de l'Aphrodite (v. BCH 122 [1998] Chron., p. 841 [Chronique n.12929]), près de la rue principale, une tête colossale de l'empereur Trajan.
ΑΕΜΘ 11 (1997) [1999], p. 233-240 ; 12 (1998) [2000], p. 291-298 [D. Pandermalis] ; presse, 13.2.99.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran