GROTTE DE SARAKINOS - 1996
En 1994 et 1996, l'Éphorie de Paléoanthropologie et de Spéléologie a repris l'exploration de la grotte fouillée en 1971-1972 par Th. Spyropoulos (v. BCH 101 [1977] Chron., p. 584 ; 102 [1978] Chron., p. 696 ; v. aussi BCH 98 [1974] Chron., p. 644, s.v. « Région du Copaïs »), ouvrant un sondage dans le seul espace demeuré intact, afin de préciser la séquence chronologique du Néolithique en Béotie et en Grèce continentale.
Le sondage a révélé, sous de fines couches HM et HA II, des niveaux néolithiques avec foyers et sols — l'un d'eux percé de possibles trous de poteau — qui attestent une occupation prolongée ; ces niveaux ont livré de nouvelles figurines en terre cuite (v. ibid.), ainsi qu'une figurine en marbre acéphale, des outils en os (dont une gaine en bois de cervidé) et en pierre, des objets de parure et des pointes de flèche en obsidienne et en silex. La présence de vases polychromes assignables à la transition NR I-II, rares en Grèce centrale et qui rappellent la céramique de Gonia (Nord-Est du Péloponnèse), pourrait s'expliquer par la transhumance. La présence de deux mâchoires et de fragments d'os longs humains témoigne de l'utilisation occasionnelle de la grotte comme lieu d'ensevelissement.
On a repéré, en profondeur, la présence d'une couche NM et celle d'une couche sans céramique dont une strate, proche du terrain vierge, renfermait des ossements et quelques outils en silex du Paléolithique Supérieur.
Notons enfin que la grotte, qui fut abandonnée à l'ΗΜ, sans doute à la suite de l'assèchement du lac Copaïs, est l'une des rares à n'avoir livré aucune trace d'utilisation aux époques historiques.
Γ' Συνέδριο Βοιωτικών Μελετών, p. 133-155 [Α. Sampson].
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