THERMOS - 1999

En 1999, I. Papapostolou a poursuivi les vérifications stratigraphiques dans la région du mégaron B. Il a ainsi pu constater que le petit habitat mycénien implanté à cet endroit fut détruit au XII^e s. (sans être abandonné), nivelé et recouvert d'une couche de terre jaune pure. C'est sur cet espace que fut construit le mégaron Β (ν. BCH 120 [1996] Chron., p. 1195), flanqué à l'Ouest d'un dallage dont il ne subsiste que quelques plaques. La destruction de l'édifice, à l'époque géométrique, fut suivie d'un remblayage partiel du mur occidental à l'aide d'une terre contenant des tessons de vases locaux non tournés du début de l'Âge du Fer, correspondant au PG et au GA d'Attique et du Péloponnèse. C'est à la suite de ces travaux de nivellement que furent mises en place les dalles que l'on a longtemps considérées comme les bases d'une péristasis de poteaux en bois (v. plan BCH 122 [1998] Chron., p. 813). Le sol fut progressivement recouvert d'une terre noire dont la consistance et la couleur sont dues aux substances organiques qu'elle contient et surtout au sang des sacrifices. C'est dans cette couche de terre noire que fut édifiée, au début de l'époque archaïque, la partie occidentale de la cella du temple d'Apollon ; un nouveau sondage dans cette zone a mis au jour un tronçon de mur du mégaron B, qui correspondrait à l'extrémité occidentale du mur de refend de son espace central.
Ergon 46 (1999), p. 61-65.