CYTHÈRE - 1999
Néolithique - Néolithique Final
Âge du Bronze - Bronze Ancien - Bronze Moyen - Bronze Récent
Ces dernières années, le Service archéologique a effectué, sous la direction d'A. Tsaravopoulos, une série d'interventions dans plusieurs sites de l'île. Les trouvailles épigraphiques ont été publiées par le fouilleur dans Ηόρος 13 (1999), p. 261-267, et l'ensemble des résultats brièvement présenté dans Corpus 21 (2000), p. 10-15, que nous résumons ci-dessous.
1) Karavas. — Au lieu-dit Kambi, une tombe à chambre minoenne (dite « Spilia tou Arapi ») taillée dans la roche et constituée de deux chambres latérales a livré des tessons de vases et des fragments d'ustensiles en pierre qui datent du début du 2e millénaire.
2) Paléopolis. — Au lieu-dit Chorokambos, une caverne dont l'entrée était abritée par un auvent a livré une grande quantité de tuiles provenant de l'auvent et de nombreux tessons du Ve s. av. J.-C. Les graffiti Ἀλέας conservés sur deux tessons y attestent la vénération de la déesse arcadienne et laconienne Aléa, dont le culte aurait été importé dans l'île, avec celui d'autres divinités, lors de l'occupation laconienne au VIe s. av. J.-C.
On signale aussi, dans la région, la découverte accidentelle d'un dépôt de céramique MM, la fouille d'une tombe hellénistique rectangulaire qui ne contenait qu'un skyphos à vernis noir (terrain Matthaiou-Ρikoulas-Ζaphiropoulos-Τriantaphyllos) et celle d'une tombe archaïque dotée de vases qui étaient tous de production laconienne (lieu-dit Platy Langadi).
3) Diakofti. — L'aménagement du nouveau port a nécessité une intervention dans la grotte de Chousti, vaste chambre souterraine (35 x 20 m) sur deux niveaux dans laquelle on descendait par un escalier monumental taillé dans la roche (fig. 1)1. Les parois de la grotte étaient dotées de plusieurs niches, dont l'une, à droite de l'entrée, avait été creusée pour mettre en évidence un coquillage fossilisé ; la paroi Ouest présente d'autre part une série de cavités peu profondes qui, en liaison avec la présence de nombreuses tuiles, suggère l'existence d'une toiture qui aurait protégé une partie de la salle (celle où les offrandes étaient exposées). Un sondage effectué au niveau inférieur a mis en évidence une succession de couches dont les plus anciennes ont livré du matériel datant du NF ou du début de l'ΗΑ, les plus récentes de l'époque médiévale. De la période historique, pendant laquelle la grotte était vouée au culte d'une divinité indéterminée (Aphrodite ?), on a surtout recueilli une abondante céramique classique (figures noires, figures rouges, amphores) ; parmi les offrandes de cette époque, on mentionne un skyphos portant deux lettres gravées (NI) et une tablette à écrire fragmentaire qui conserve des syllabes composées à partir des consonnes Κ, Λ, M et des voyelles A, Ε, Η, Ι, Ο, Υ, Ω. Aux abords de la grotte on a trouvé des lames d'obsidienne, de la céramique et des murs de constructions datés de l'ΗΑ (fig. 2) et de l'époque classique.
4) Viaradika. — Sur la pente de la colline proche de la source du village, plusieurs petites tombes à chambre HR IIΙΑ ont été mises au jour.
5) Mermingari. — La grotte de Kataphygadi a livré des vestiges qui témoignent d'une occupation aux époques minoenne et mycénienne.
(1) Les photographies reproduites fig. 1 et 2, aimablement communiquées par A. Tsaravopoulos, ont été prises par K.-V. von Eickstedt.
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