KALYVIA (ATTIQUE) - 1999
Kalyvia Thorikou, Kouvara
Phoinikia. — Des fouilles menées jusqu'en 1999 dans la nécropole (fig. 1-5) (v. BCH 123 [1999] Chron., p. 659), on retiendra surtout : la présence de deux amas de tessons de vases provenant de banquets funéraires et d'offrandes accomplies sur la tombe ; le fait que les tombes les plus anciennes (incinérations et urnes cinéraires de la 2e moitié du VIIIe s., pithoi du VIIe s. av. J.-C.) sont concentrées à l'extrémité Sud-Ouest de la nécropole, zone fortement perturbée par l'implantation d'un grand nombre de fosses à incinération au début de l'époque classique ; la conservation de canaux qui facilitaient la circulation de l'air dans les bûchers et, aux angles des fosses, de cavités circulaires pour les pieds des lits funèbres.
Terrains de la coopérative « Hygia ». — Les investigations conduites depuis 1995 ont révélé des structures en divers points :
— au sommet de la colline de Kalmi, les vestiges d'une maison absidale et de murs HA II (on note la présence, dans ces niveaux, d'un morceau de litharge provenant sans doute du Laurion) ; sur les pentes de la colline, une série de murs de terrasse utilisés sans doute depuis l'époque classique jusqu'à l'Antiquité tardive et, au-dessous, une couche contenant de la céramique et des lames d'obsidienne qui attestent une occupation continue depuis le NF/HA I jusqu'à l'ΗΜ ;
— sur une colline située à l'Ouest de la précédente, au Nord du domaine de Thermi, une exploitation (apicole ?) archaïco-classique construite sur une terrasse artificielle et dont on a fouillé une pièce de stockage (remblayée dès l'Antiquité) et une cour remplie de fragments de ruches ; au Sud-Est de ce complexe, un petit bâtiment comportant au moins une pièce, une cour empierrée et un enclos. D'autres enclos et espaces de stockage ( ?) ont été repérés aux alentours, l'un d'eux renfermant une tombe à ciste datée par la céramique de la fin du Ve s. av. J.-C. ;
— plus au Sud, en direction du domaine de Thermi, un petit bâtiment d'une seule pièce avec traces de parastades à l'entrée ; sous le seuil, une amphore contenant des cendres ; de part et d'autre de l'entrée, deux foyers dont l'un conservait des restes carbonisés de murex et de patelles, l'autre des restes d'olives ;
— plus à l'Ouest, dans la plaine, deux vastes constructions circulaires (diam. 50 m), vraisemblablement des enclos à bétail, dont l'une abritait une petite structure en pierre concentrique ; au Nord de celles-ci, une construction (long. cons. 50 m) qui aurait appartenu à une ferme détruite par un tremblement de terre ;
— au pied de la colline de Thermi, une carrière avec une colonne brisée abandonnée in situ.
Kitéza (terrains Nycha). — Entre 1992 et 1995, on a fouillé la suite de la grande ferme tardo-classique découverte en 1990 (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1132 s.v. « Kitéza Kalyviôn ») et, près de celle-ci, un petit sanctuaire familial peut-être consacré à Déméter (fig. 6-7). La ferme et le sanctuaire étaient délimités au Nord-Est par une « ruelle » correspondant sans doute à un lit de torrent. Des vestiges architecturaux repérés au Nord-Est de ces structures suggèrent que le centre de l'habitat se trouvait à proximité.
Autres découvertes
— près de la tour Mélissourgou, deux tombes (une fosse, une amphore) du milieu du Ve s. av. J.-C. découvertes à la suite de fouilles clandestines en 1993, et qui ont livré des lécythes à figures noires et des petits skyphoi ;
— au lieu-dit Mégala (ou Makrina) Pefka, une tombe pillée et un pithos renfermant un lécythe aryballisque ; de nombreuses tombes ont été repérées aux alentours et dans le lit du torrent d'Haghia Triada ;
— dans la région d'Haghios Dimitrios à Trapouria, une vaste nécropole tardo-romaine découverte en 1993, à la suite de violentes inondations ;
— au lieu-dit Kolona à Thermi (en 1992), une grande ferme du IIIe-IVe s. ap. J.-C. dont il ne restait que quelques pièces de stockage ; dans l'enceinte de l'église Sainte-Parascève (en 1993), une tombe qui abritait douze défunts et n'a livré qu'une œnochoé, datée du IIe s. ap. J.-C.
(1) Le compte rendu qui suit est dû à l'obligeance d'A. Tsaravopoulos (IIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques), qui a bien voulu nous communiquer ces textes — dont le second est encore inédit — et les illustrations qui les accompagnent, ainsi que de nombreux compléments d'information.
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