OLYMPIE. - Temple de Zeus, Philippeion et thermes - 2000
Archaia Olympia
En 2000, des travaux, supervisés par H. Kyrieleis et dirigés sur le terrain par K. Herrmann, ont été menés au temple de Zeus, au Philippeion et aux abords des thermes Sud-Ouest.
1) Temple de Zeus. — Les travaux préparatoires au remontage de la colonne N12 (deuxième à partir de l'Ouest sur le côté Nord) ont nécessité, sur certains tambours, un nettoyage des lichens et des concrétions, ainsi qu'une consolidation par injection. Sur un tambour incomplet, les lacunes ont été comblées par de la pierre artificielle constituée de calcaire coquillier et de mortier hydraulique sur une armature en titane.
2) Philippeion. — En prélude à la reconstruction partielle du Philippeion, on a démonté les blocs de la krépis afin d'en établir le catalogue complet avant de les remonter de manière systématique (fig. 82). Les mesures des tambours de colonnes, dont les deux tiers sont conservés, ont confirmé que l'un d'eux devait se trouver à une hauteur de 5,55 m en raison du rétrécissement de son diamètre.
Les travaux d'aménagement du site ont remis au jour les canalisations dégagées lors des anciennes fouilles dans la région du Philippeion. Sur la figure 83, on distingue, au premier plan, la grande canalisation à ciel ouvert qui, à l'époque classique, devait alimenter le bain Ouest et sur laquelle s'élevait le mur de l'Altis (à g.) ; elle fut coupée au début de l'époque hellénistique par une canalisation (à dr. sur la fig.) qui passait sous le mur de l'Altis. Une autre conduite ouverte (visible en haut à g. de la fig.) permettait l'évacuation en cascade des eaux sur le mur. La chronologie relative des installations et les quelques tessons recueillis lors du nettoyage attestent pour la première fois de façon sûre que la construction du mur de l'Altis est postérieure au milieu du IVe s. av. J.-C.
3) Abords des thermes Sud-Ouest. — Des travaux de mesures en vue de l'élaboration d'un nouveau plan général ont révélé le sommet des murs d'un grand bâtiment romain au centre duquel se trouvait une petite pièce rectangulaire dotée de plusieurs portes ouvrant sur les pièces attenantes. L'épaisseur des remblais qui le recouvrent (4-5 m) permet d'espérer que le bâtiment est bien conservé.
Dans le cadre du programme « Olympie à l'époque impériale et dans l'Antiquité tardive », on a achevé le plan photogrammétrique et le relevé des coupes de l'ensemble des murs du bâtiment de l'association des athlètes et l'on a procédé à un nettoyage des structures fouillées naguère au Sud-Est de l'Altis.
Signalons la parution de deux nouveaux titres dans la série des Olympische Forschungen : E. Kunze-Götte, J. Heiden, J. Burow, Archaische Keramik aus Olympia, vol. 28 (2000) ; H. Baitinger, Die Angriffswaffen aus Olympia, vol. 29 (2001).
J. Rambach examine, dans Mélanges Hauptmann, p. 327-334, l'occupation du site à l'époque mycénienne à la lumière des trouvailles faites en 1987, 1994 et 1996-1997 (v. BCH 1 12 [1988] Chron., p. 632 ; 119 [1995] Chron., p. 883 ; 122 [1998] Chron., p. 782).
B. Eder discute, dans Potnia, p. 201-209, des données relatives à une éventuelle continuité cultuelle sur le site depuis la fin du XIe s. av. J.-C. (v. en dernier lieu BCH 116 [1992] Chron., p. 864).
Dans Constructions publiques en Grèce, A. Martin (p. 313-322) examine la céramique et la verrerie qui permettent de dater les deux phases de construction de l'édifice Sud-Ouest identifié comme le siège d'une association d'athlètes (v. en dernier lieu BCH 124 [2000] Chron., p. 833) ; Ch. Schauer (p. 323- 328) présente le plan et la datation de l'édifice de la basse époque hellénistique fouillé entre 1987 et 1991 sous le complexe impérial au Nord du prytanée (v. en dernier lieu BCH 116 [1992] Chron., p. 854-855) ; M. Medri (p. 15-40) étudie quelques exemples significatifs d'opus reticuhtum à Olympie, une des rares attestations de cet appareil connues à ce jour en Grèce.
Dans Olympie (2001), A. Pasquier réunit huit conférences organisées au musée du Louvre et qui dressent un bilan de nos connaissances actuelles sur le site.
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