ÉRÉTRIE. – O.T. 737 - 2009
Informations Générales
Numéro de la notice
1032
Année de l'opération
2009
Chronologie
Mots-clés
Édifice Public - Canalisation - Maison - Installation hydraulique - Habitat - Production/extraction - Voierie
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
20082009
Description
La fouille préventive qui a débuté en 2008 sur la parcelle 737 à Érétrie, en collaboration entre la XIe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques et l’École suisse d’archéologie en Grèce, s’est poursuivie en 2009. Quatre sondages ont été effectués (fig. 1), dans le but d’étendre la fouille et de clarifier la chronologie des vestiges :
- un nouveau segment du mur de digue M23 a été découvert, qui autorise une datation vers 725 av. J.-C. Le mur est abandonné à la fin du VIIIe s. av. J.-C. et détruit par une fosse-dépotoir contenant une céramique abondante datant du Géométrique final II (fin du VIIIe s. av. J.-C.). Le mur M23 est ensuite remplacé par une autre digue (M24) destinée à contenir les débordements de la rivière. Un nouveau segment du mur M22, appartenant à l’édifice à abside du Géométrique final II, a été dégagé. Sa fonction n’a pas pu être déterminée, mais plusieurs sols et trois fosses-dépotoirs (Fo57, Fo62 et Fo64) ont été découverts dans l’espace à l’Est entre l’édifice et la digue, attestant la continuité de l’occupation de la zone du Géométrique final au subgéométrique (seconde moitié du VIIIe s. – début du VIIe s. av. J.-C.).
- bien que de la céramique archaïque et classique ait été recueillie, aucun mur de ces périodes n’a été dégagé en 2009. Quelques structures ont pu être perturbées par l’occupation hellénistique du secteur, mais il semble bien à présent que celui-ci n’ait été que très peu occupé pendant plus de trois siècles.
- le plan des vestiges hellénistiques a été confirmé : trois rues à l’Ouest, au Nord et à l’Est définissent un espace de plus de 200 m2, dont la limite Sud n’est pas connue. Bien que quelques petits murs aient été liés à cette première phase d’occupation, l’organisation interne du terrain reste encore difficile à comprendre. Plusieurs fosses-dépotoirs (Fo33, Fo46, Fo47 et Fo53) datant de la fin du IVe s. à la première moitié du IIIe s. av. J.-C. ont été découvertes. L’analyse de ces contextes clos indique une grande proportion de céramique culinaire. La fosse Fo53 contenait de la céramique fine, dont de la céramique West Slope provenant d’ateliers locaux ou régionaux.
- dans la seconde moitié du IIe s. av. J.-C., des murs appartenant à une série de 3 pièces rectangulaires (a, b, c) sont construites. Les tranchées de fondation contenaient de nombreux bols à relief de type à long pétale, produits après 150 av. J.-C. Un puits est creusé dans l’angle Nord-Ouest de la pièce a ; dans le mur M1, on a dégagé un seuil et une canalisation évacuant les eaux du bâtiment vers la rue Nord. La fonction de ces trois pièces n’a pu être déterminée, car les niveaux d’occupation ne sont pas conservés. Comme l’indiquent les vestiges découverts en 2008, un atelier de métallurgie était peut-être installé en dehors de la pièce a (four, scories, etc.). Des fragments de meules en pierre volcanique ont été découverts dans la pièce b, attestant le broyage du grain. Le plan – des pièces existent probablement au Sud – peut être interprété comme un ensemble de magasins ou d’ateliers ouverts vers la grande rue Nord-Sud, l’une des plus importantes de la cité.
- ces ateliers restent en usage jusqu'à l’époque romaine tardive (IIe-IIIe s. apr. J.-C.). Dans une deuxième phase, les murs de fondation des pièces rectangulaire sont rehaussés avec une assise de blocs de calcaires en remploi et de blocs de conglomérat. La communication avec la « rue principale » est maintenue par des ouvertures marquées par des seuils. Cette phase est datée du IIIe s. apr. J.-C. grâce à une monnaie de Caracalla. Le puits St26, construit au IIe s. av. J.-C., semble être encore en usage dans la pièce a.
La fouille à l’Ouest a permis de compléter le plan du mur M6, qui devrait être lié au grand « temenos » romain découvert par P. Thémélis (cf. ΠΑΕ 1976, 72). La construction de cet important édifice public a nécessité la destruction de plusieurs édifices plus anciens ainsi qu’une mise à niveau de la zone et l’abandon de deux rues en usage depuis le début de l’époque hellénistique. La date du monument romain reste incertaine (IIe s. apr. J.-C. ?). Ce quartier commercial et artisanal est important à l’époque impériale. La découverte sur la parcelle O.T. 737 d’ateliers et de magasins le long de la rue principale en direction du « temenos » conforte cette hypothèse.
Auteur de la notice
Catherine Bouras . - Dir. scientifique : D. MULLIEZ, C. AUBERT
Références bibliographiques
Fachard, S., rapport d'activités de l'ESAG.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran
Date de création
2010-09-02 00:00:00
Dernière modification
2023-10-04 11:50:57