ÉGINE. - Sanctuaire de Zeus Hellanios - 2000
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Anitsaion
H. R. Goette a achevé, en 2000, ses investigations dans le sanctuaire de Zeus Hellanios et relevé les vestiges architecturaux au sommet du mont Oros.
Dans le sanctuaire, l'assèchement des citernes a permis d'examiner la plus petite, qui jouxte l'aire en terrasses et était demeurée inexplorée. Comme la plus grande, située un peu plus haut et fouillée par L. Curtius en 1905, elle date de l'époque archaïque (ca 500 av. J.-C.) ; elle demeura en usage jusqu'à l'époque hellénistique et fut remployée au Moyen Âge par les occupants du monastère voisin, de sorte que la majorité de la céramique recueillie à l'intérieur date du XVIe s.
En conclusion aux travaux conduits sur le mont Oros, on retiendra que a) le sommet a été occupé par un établissement fortifié dès ΓΗΜ ; b) un autel de type cydadique en marbre de Paros et un petit temple en poros d'Égine ont été érigés au cœur de cet établissement au plus tard à la fin de l'époque archaïque ; c) presque tous les vestiges mis au jour sur le flanc Nord de la montagne peuvent être assignés à la fin du VIe s. av. J.-C. (sauf un portique à trois côtés, qui date de l'époque où Égine dépendait du royaume de Per- game). La terrasse servait d'hestiatorion pour les banquets après l'accomplissement des sacrifices au sommet. Les deux ensembles – le temple et l'autel au sommet et les constructions sur le versant Nord – étaient reliés par une voie sacrée, ce qui ferait de l'aire en terrasses, avec sa rampe imposante et ses bâtiments religieux, une sorte de pompéion. [H. R. Goette] v. aussi AR 47 (2001), p. 18-19.
Signalons la parution, en 2001, de l'ouvrage de D. Ohly, Die Aegineten II-III. Tafeln. Band II : Die Westgiebelgruppe. Band III : Die Gruppen auf dem Altarplatz, Figürliche Bruchstücke, Akrotere, aus der Tempelcella, die Klassizistische Restaurierung der Aegineten.
Suite à la découverte de la statue féminine assise illustrée dans BCH 123 (1999) Chron., p. 671 fig. 36, F. Felten envisage, dans Mélanges Isler, p. 127-134, l'hypothèse que le sanctuaire fouillé à Kolona soit consacré à Déméter et non à Apollon.
W. Gauss discute, dans JŒAI 69 (2000), p. 137-146, des vestiges architecturaux d'époque archaïque mis au jour dans ce sanctuaire.
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