MIDÉA. - Acropole - 2001
Néolithique - Néolithique Moyen - Néolithique Récent - Néolithique Final
Midea, Gkermpesi (193/1928)
Les fouilles se sont poursuivies en 2000 aux abords de la Porte Ouest, sous la direction de K. Demakopoulou, en collaboration avec N. Divari-Valakou, et aux abords de la Porte Est, sous la direction d'A.-L. Schallin.
1) Abords de la Porte Ouest. — Poursuivant la fouille du bâtiment en terrasses adossé au parement intérieur du rempart (v. en dernier lieu BCH 122 [1998] Chron., p. 758), on a mis au jour de nouvelles pièces aux murs revêtus d'enduits peints dont de nombreux fragments ont été recueillis. Le bâtiment est constitué de deux ailes reliées par un corridor. Le matériel comprenait une abondante céramique HR IIIB2, deux vases en plomb déformés, des outils lithiques et des fragments d'ocre, d'ivoire et d'orpiment (utilisé comme colorant) qui témoignent de la présence d'ateliers.
L'extension de la fouille sur une terrasse du versant Sud-Ouest de l'acropole a partiellement mis au jour une pièce et des murs très mal conservés (fig. 56), avec une grande quantité de céramique HR IIIB2 (fig. 57) confirmant que les bâtiments furent détruits (par un violent séisme) vers la fin du XIIIe s. av. J.-C. ; la fouille de ce secteur a également produit des outils en pierre, des fragments de vases en plomb, des pointes de flèche en bronze, une pince à épiler, des perles en pâte de verre, des morceaux d'ocre, d'ivoire et d'orpiment, ainsi que des déchets alimentaires (coquillages, ossements de petits animaux, fruits carbonisés). Ces vestiges recouvraient des restes de murs très ruinés du XVe s. av. J.-C, associés à de la céramique caractéristique de cette période, dont un vase à étrier MR IB/HR IIA à décor marin.
Dans le même secteur a été dégagée une tombe à ciste d'enfant contemporaine des tombes à fosse de Mycènes, qui renfermait un amphorisque minyen jaune (fig. 58), deux boutons en ivoire provenant sans doute d'un coffre en bois, une perle en cornaline et un morceau d'orpiment brut d'origine vraisemblablement orientale. Aux abords de la tombe, on a recueilli beaucoup de tessons HM III-HR I.
2) Abords de la Porte Est. — Deux sondages ont été ouverts. Le premier, sur l'une des terrasses médianes du versant Est, a rapidement atteint la roche naturelle qui ne présentait aucune trace d'intervention humaine ; une couche de terre d'extension limitée ayant glissé de plus haut contenait des pierres, des ossements, des coquilles et des tessons dont la chronologie s'échelonne entre le NM et l'époque byzantine (la majorité datant de l'HR). Le second sondage, au sommet du mur de la citadelle à environ 25 m à l'Est de la Porte Est, a mis au jour l'arase du mur et les terres mêlées aux alentours, qui contenaient un matériel analogue à celui du premier sondage. Voir aussi Corpus 24 (2001), p. 7-8 et presse, 29-30.11.00.
Les résultats des campagnes de 1997 à 1999 (résumés dans BCH 122 [1998] Chron., p. 758-760 ; 124 [2000] Chron., p. 802) sont exposés en détail par K. Demakopoulou, N. Divari-Valakou, P. Åström et G. Walberg dans OAth 25-26 (2000-2001), p. 35-52.
K. Demakopoulou et N. Divari-Valakou discutent, dans Potnia, p. 181-191, du mobilier cultuel mycénien (statues et statuettes en terre cuite, vaisselle, objets divers) recueilli dans les trois principaux secteurs de la fouille (abords de la Porte Est, terrasses inférieures et abords de la Porte Ouest).
Dans Forschungen in der Peloponnes, p. 19-28, K. Demakopoulou présente une brève synthèse des fouilles menées sur l'acropole de Midéa.
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