ANCIENT CORINTH - 2006
Informations Générales
Numéro de la notice
101
Année de l'opération
2006
Chronologie
Mots-clés
Canalisation - Citerne - Puits - Maison - Sépulture - Monnaie - Installation hydraulique - Habitat - Nécropole
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Archaia Korinthos, Palaia
Archaia Korinthos, Palaia
Notices et opérations liées
Description
En 2005 et 2006, sous la direction de G. Sanders, l’École américaine a poursuivi son exploration de la grande villa tardo-romaine (dans le terrain de la Panaghia, au Sud-Est du forum) et de la nécropole géométrique.
La fouille 2005 a surtout porté sur l’exploration de la zone Nord de la villa romaine (fig. 1) d’où l’on a extrait les remblais liés à la construction et dégagé un plus ancien mur romain (« East-West Terrace Wall »), dans lequel avait été remployé un petit sarcophage archaïque ou classique. D’un remblai plus ancien proviennent des restes de fresque monochrome et d’importantes quantités de céramique du géométrique moyen qui doivent provenir de la nécropole géométrique. Ce fut aussi l’occasion de dégager l’angle, formé par deux murs en bel appareil, d’un important édifice hellénistique, qu’il faut probablement relier à une citerne de 3,4 m sur 2,2 m, dégagée sur une profondeur de 1,5 m, avec une poutre monolithique horizontale soutenue par un pilier, comme à la grande citerne de Pérachora, ce qui suggère que sa profondeur originelle pouvait atteindre les 3 mètres. Un escalier y donnait accès. Elle fut comblée à la fin du IIIe/début IIe s. av . J.-C. Des prélèvements de grains de raisin carbonisés ont été effectués pour analyse. Le dégagement d’une grande fosse romaine a fait apparaître la couverture faite de grandes dalles en poros – récupérées d’un précédent édifice hellénistique – d’une large canalisation soigneusement dressée, à mettre en relation avec les murs hellénistiques et la citerne.
La fouille 2005 a surtout porté sur l’exploration de la zone Nord de la villa romaine (fig. 1) d’où l’on a extrait les remblais liés à la construction et dégagé un plus ancien mur romain (« East-West Terrace Wall »), dans lequel avait été remployé un petit sarcophage archaïque ou classique. D’un remblai plus ancien proviennent des restes de fresque monochrome et d’importantes quantités de céramique du géométrique moyen qui doivent provenir de la nécropole géométrique. Ce fut aussi l’occasion de dégager l’angle, formé par deux murs en bel appareil, d’un important édifice hellénistique, qu’il faut probablement relier à une citerne de 3,4 m sur 2,2 m, dégagée sur une profondeur de 1,5 m, avec une poutre monolithique horizontale soutenue par un pilier, comme à la grande citerne de Pérachora, ce qui suggère que sa profondeur originelle pouvait atteindre les 3 mètres. Un escalier y donnait accès. Elle fut comblée à la fin du IIIe/début IIe s. av . J.-C. Des prélèvements de grains de raisin carbonisés ont été effectués pour analyse. Le dégagement d’une grande fosse romaine a fait apparaître la couverture faite de grandes dalles en poros – récupérées d’un précédent édifice hellénistique – d’une large canalisation soigneusement dressée, à mettre en relation avec les murs hellénistiques et la citerne.
Le côté Nord de la villa était constitué d’un mur orienté Est-Ouest, dont les fondations sont partiellement conservées, qui délimitait une cour de 32,5 x 14,0 m, occupée par un bassin de 16,2 x 2,1 m, d’une profondeur de 0,9 m, alimenté par une conduite souterraine en plomb. La fouille de ce bassin et d’une fosse adjacente, antérieure à la villa, a fourni des éléments significatifs pour fixer la date de construction de la villa à la fin du IIIe, au plus tard au début du IVe s. apr. J.-C. Le meilleur indice est toutefois fourni par une monnaie de la deuxième moitié du IIIe s. trouvée dans le puits 1999-1.
Dans la nécropole géométrique – voir l’étude de C. Pfaff, Hesperia 76 (2007), 443−537 –, une cinquième tombe géométrique, creusée à 17 m. env. de l’alignement de trois autres tombes précédemment dégagées, se présente comme une fosse rectangulaire avec une niche en abside sur le côté Sud, barrée par une grande dalle de poros. Au centre de la fosse un grand sarcophage monolithique en calcaire, déposé dans une légère cavité, est le plus ancien du genre trouvé à ce jour. Aucune trace de squelette, mais un abondant matériel déposé dans la niche ou le long du sarcophage (7 oinochoai, 4 skyphoi, 3 amphores, 2 cratères, 2 plats et un aryballe du MG I). Un bloc dressé en forme de colonne à pans, remployé dans un mur romain qui coupe le côté Nord de la tombe, est d’un type connu ailleurs à Corinthe dans des contextes similaires d’époque géométrique et pourrait avoir servi de repère pour la tombe.
Les tombes s’alignaient sur un chemin en terre battue qui pourrait bien avoir été utilisé jusqu’à l’époque hellénistique, après la construction, à l’Ouest, d’un long édifice au IVe siècle av. J.-C., mais utilisé jusqu’en 146. Six pièces en ont été dégagées. Après l’abandon de cet édifice, un bâtiment de la fin de l’époque hellénistique, orienté différemment, fut construit à son extrémité Ouest. De la couche de destruction qui jonchait le sol provient un fragment de moule hellénistique pour un bol à relief (fig. 2) et un timbre amphorique, l’un et l’autre habituellement datés d’avant 146 av. J.-C. Un plat en Eastern Sigillata A date toutefois la couche au plus tôt de la fin du IIe s., mais avant la fondation de la colonie.
Un puits, au Sud-Est de la tombe 2002-11, comblé avec du matériel hellénistique au Ier s. ap. J.-C., a livré en abondance une céramique homogène provenant de précédents dépôts : des fragments de trois cratères « Falaieff », de la céramique à vernis noir ornée de décors West Slope, un cratère avec un décor peint d’un côté et incisé de l’autre, ainsi qu’un grand canthare en pâte grossière; bien qu’enfoui au Ier s. ap. J.-C., le matériel hellénistique n’est pas postérieur au troisième quart du IIIe s. av. J.-C. Du matériel plus ancien d’époques archaïque et classique – notamment de petits autels, des figurines, des vases miniatures, une base fragmentaire de perirrhantérion, des lécythes – semble confirmer qu’à époque ancienne, en relation peut-être avec les tombes géométriques, le lieu avait connu une activité cultuelle.
Auteur de la notice
Patrick MARCHETTI
Références bibliographiques
Rapport des travaux, non publié. C. Pfaff, Hesperia 76 (2007), 443−537
Légende graphique :
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Date de création
2009-11-30 00:00:00
Dernière modification
2023-12-06 09:04:36