ARGILOS ANTIQUE - 2003
ΙΗ' Εφορεία Προϊστορικών και Κλασικών Αρχαιοτήτων (ΙΗ' ΕΠΚΑ)
L'Institut canadien en Grèce (CIG) (Canadian Institute in Greece)
En 2003, les fouilles menées en collaboration par la XVIIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques (Z. Bonias) et l'université de Montréal (J. Perreault) ont été centrées sur le secteur de la route nationale et le secteur Sud-Est (v. BCH 127 [2003] Chron., p. 982-984).
1) Secteur de la route nationale. — La fouille en profondeur dans deux nouveaux sondages visait à recueillir des informations sur l'occupation du site à l'époque de la colonisation grecque (VIIe s. av. J.-C). On y a repéré un niveau contenant une abondante céramique d'excellente qualité qui date du 2e quart du VIe s. av. J.-C. et qui – fait intéressant à noter – provient de plusieurs centres de production différents. Des séries attestées au VIIe s. continuent d'être présentes : la céramique thrace est presque toujours représentée par des vases culinaires, celle d'Olynthe par des amphores et des skyphoi, celle d'Andros par des tasses et des lékanai. La céramique de la Grèce de l'Est, qui n'est représentée au VIIe s. que par des bols à oiseau, devient plus variée. Un plat décoré d'une paire de sphinges est probablement thasien, tout comme de nombreux fragments de vases sub-géométriques. La céramique attique est représentée par plusieurs formes, surtout des cratères ; on note un fragment évoquant un cratère du peintre de Lydos trouvé dans la nécropole d'Haghia Paraskévi. Les importations les plus nombreuses proviennent de Corinthe. Enfin on trouve de la céramique locale, ce qui confirme la présence grecque sur le site. On ne connaît malheureusement pas le contexte primaire de cette céramique, trouvée dans des couches de remblai.
2) Secteur Sud-Est. — Les travaux avaient comme objectif la poursuite de l'étude des bâtiments C, A, Ε et G. Le Bâtiment C a été en grande partie détruit par des travaux de terrassement en 1980 ; seuls le mur de fond et des tronçons des murs de refend sont conservés. On savait que sa phase finale datait du début du IVe s. av. J.-C. En 2003, la découverte d'une coupe thasienne semblable à celles de l'atelier de Phari (fin VIe-début Ve s.) a permis d'en dater la phase initiale. C'est de celle-ci que date aussi une construction rectangulaire en marbre identifiée comme une base de monument. L'étude du Bâtiment A a permis d'y reconnaître trois phases d'occupation, de la 2e moitié du VIe au milieu du IVe s. av. J.-C. La fouille du Bâtiment Ε a été achevée, révélant aussi trois phases d'occupation. C'est au cours de la seconde qu'il prit sa forme définitive : la pièce principale est une grande salle munie d'un foyer en argile au centre et dans l'angle Sud-Est d'une baignoire très bien conservée. La datation de cette 2e phase a pu être établie avec certitude grâce à la découverte d'un petit « trésor » de monnaies en argent, toutes d'Acanthos, datant du tournant du VIe au Ve s. av. J.-C. Enfin, on a entrepris l'exploration du Bâtiment G, à l'extrémité Ouest du secteur ; pour le moment on n'en a dégagé que l'angle Sud-Est mais il s'agit apparemment d'un grand édifice car son mur extérieur mesure près d'1 m d'épaisseur. Cf. aussi http ://www.argilos.org/Index.html.
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