ÉRÉTRIE. - Acropole - 2006
General Information
Record ID
527
Activity Date
2006
Chronology
Key-words
Type of Operation
Institution
Localisation
Linked Record
Report
Acropole. — Deux opérations ont été conduites en parallèle au sommet de l’acropole en 2006, l’une consacrée au dégagement du sanctuaire d’Athéna, l’autre à la datation de la courtine située à l’Ouest de la tour Nord de l’enceinte de l’acropole (fig. 1).
La reprise, sous la direction de S. Huber, du dégagement du sanctuaire partiellement mis au jour entre 1993 et 1995 sur le plateau sommital de l’acropole s’est avérée fructueuse puisqu’elle a permis de confirmer le nom de la divinité qui était honorée au sommet de l’acropole : Athéna.
Deux secteurs ont été explorés en 2006, l’un au Nord et l’autre à l’Ouest d’une esplanade ravalée dans la roche naturelle à la fin du IIIe s. av. J.-C. Les structures mises au jour au Nord de l’esplanade, frustes et assignables à la période hellénistique, n’ont pu être mises en relation avec certitude avec le sanctuaire. Contre toute attente en revanche, les sondages ouverts à l’Ouest du plateau ont livré, malgré l’importante érosion à cet endroit, de riches informations sur l’occupation de l’espace religieux, conservant des sédiments et des structures datables depuis l’époque archaïque jusqu’à la fin de la période hellénistique. On a ainsi pu démontrer que l’esplanade ravalée dans la roche naturelle avait été prolongée à l’Ouest par d’épais remblais contenus au Nord et au Sud par deux murs et qui recelaient un abondant mobilier en relation avec l’utilisation du sanctuaire aux époques antérieures. La terrasse, prolongée à l’Ouest par ces remblais, était fermée par un autre mur dans lequel est imbriquée une structure dont la fonction reste à déterminer. Au Sud-Ouest, sur une terrasse légèrement plus basse ont été dégagés des tronçons de murs dont l’un pourrait remonter à la période archaïque et un autre, d’époque hellénistique, aurait servi de stylobate. Des centaines de fragments d’hydries miniatures et des tessons de cruches à haut col ont été recueillis – ce qui confirme que ces deux formes de récipients constituaient la vaisselle rituelle par excellence des Érétriens à la période archaïque –, de même que des centaines de fragments de statuettes en terre cuite (dont des figurines plates assises d’époque archaïque, dites pappadès, de production attico-béotienne) ; outre les fragments d’une grande statuette plate en terre cuite qui représenterait Athéna vêtue de son égide, on signale des fragments de petite plastique « chypro-ionienne » en calcaire, dont un lion fragmentaire (fig. 2-3) ; haut. cons. 10 cm), qui conserve sur son flanc gauche une dédicace archaïque rétrograde en alphabet eubéen : ΑΘΕΝΑΙΕΣ, sous forme génitive d’appartenance fréquente sur les ex-voto. Des fragments de reliefs en terre cuite d’époque archaïque ont été recueillis, qui représentent une frise de cavaliers et de fantassins armés de javelines et de lances (fig. 4). Nous ignorons encore tout des premières structures qui ont précédé le ravalement de l’esplanade à la fin du ΙΙΙe s. av. J.-C., mais il est d’ores et déjà clair qu’Athéna, dont le culte au sommet de l’acropole était inconnu jusqu’à ce jour, devait assurer sa fonction classique de gardienne de la citadelle, de sa position dominante, au point le visible de la cité au loin.
Deux secteurs ont été explorés en 2006, l’un au Nord et l’autre à l’Ouest d’une esplanade ravalée dans la roche naturelle à la fin du IIIe s. av. J.-C. Les structures mises au jour au Nord de l’esplanade, frustes et assignables à la période hellénistique, n’ont pu être mises en relation avec certitude avec le sanctuaire. Contre toute attente en revanche, les sondages ouverts à l’Ouest du plateau ont livré, malgré l’importante érosion à cet endroit, de riches informations sur l’occupation de l’espace religieux, conservant des sédiments et des structures datables depuis l’époque archaïque jusqu’à la fin de la période hellénistique. On a ainsi pu démontrer que l’esplanade ravalée dans la roche naturelle avait été prolongée à l’Ouest par d’épais remblais contenus au Nord et au Sud par deux murs et qui recelaient un abondant mobilier en relation avec l’utilisation du sanctuaire aux époques antérieures. La terrasse, prolongée à l’Ouest par ces remblais, était fermée par un autre mur dans lequel est imbriquée une structure dont la fonction reste à déterminer. Au Sud-Ouest, sur une terrasse légèrement plus basse ont été dégagés des tronçons de murs dont l’un pourrait remonter à la période archaïque et un autre, d’époque hellénistique, aurait servi de stylobate. Des centaines de fragments d’hydries miniatures et des tessons de cruches à haut col ont été recueillis – ce qui confirme que ces deux formes de récipients constituaient la vaisselle rituelle par excellence des Érétriens à la période archaïque –, de même que des centaines de fragments de statuettes en terre cuite (dont des figurines plates assises d’époque archaïque, dites pappadès, de production attico-béotienne) ; outre les fragments d’une grande statuette plate en terre cuite qui représenterait Athéna vêtue de son égide, on signale des fragments de petite plastique « chypro-ionienne » en calcaire, dont un lion fragmentaire (fig. 2-3) ; haut. cons. 10 cm), qui conserve sur son flanc gauche une dédicace archaïque rétrograde en alphabet eubéen : ΑΘΕΝΑΙΕΣ, sous forme génitive d’appartenance fréquente sur les ex-voto. Des fragments de reliefs en terre cuite d’époque archaïque ont été recueillis, qui représentent une frise de cavaliers et de fantassins armés de javelines et de lances (fig. 4). Nous ignorons encore tout des premières structures qui ont précédé le ravalement de l’esplanade à la fin du ΙΙΙe s. av. J.-C., mais il est d’ores et déjà clair qu’Athéna, dont le culte au sommet de l’acropole était inconnu jusqu’à ce jour, devait assurer sa fonction classique de gardienne de la citadelle, de sa position dominante, au point le visible de la cité au loin.
Environ 20 m au Nord-Est du sanctuaire, un sondage perpendiculaire au tracé de l’enceinte fut ouvert sous la conduite de S. Fachard au point culminant de l’acropole, dans l’alignement du parement Ouest de la tour Nord. On a mis au jour un puissant mur (larg. 2,20 m) qui pourrait dater de l’HM et une sépulture multiple d’enfants qui contenait au moins deux sujets. La datation de la fortification d’époque classique, constituée d’un double parement avec remplissage interne, n’a pu être précisée ; l’étude de la céramique fait remonter sa construction au Ve s. av. J.-C. À l’intérieur de l’enceinte, on a dégagé des murs appartenant à une structure servant sans doute à contrôler l’accès à la tour Nord : un premier mur élevé dans l’axe de la tour Nord et deux autres perpendiculaires en briques crues, remployant un chapiteau dorique et un fût de colonne cannelé qui supportaient des poteaux en bois.
Author
Sandrine HUBER
Bibliographic reference(s)
AK 50 (2007), p. 119-140.
Legend :
location of excavation/archaeological operation
location of modern place
polygon of place (AG Online)
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Date of creation
2009-12-01 00:00:00
Last modification
2023-10-03 10:12:27
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