ORCHOMÈNE - 2002

Au Nord-Ouest d’Orchomène, à l’angle des rues 10^is Septemvriou et Byzantiou (terrain Paplomatas), la 1^ère éphorie des antiquités byzantines et la IX^e éphorie des antiquités préhistoriques et classiques ont mis au jour, au cours d’une fouille préventive en 2001 et 2002, les vestiges d’une villa suburbaine d’époque hellénistique, ainsi que les vestiges de constructions antérieures et postérieures à ce complexe (fig. 1-2).

Dans la partie centrale du terrain, on a mis au jour les vestiges d’un édifice (dim. 13,5 x 20 m) constitué de deux corps de bâtiments aménagés autour d’une cour péristyle, dont le sol est pavé de petites dalles de terre cuite prises dans un mortier. Ces deux corps de bâtiment correspondent à deux phases de construction. Les 32 murs dégagés délimitent vingt pièces et espaces. L’épaisseur de ces murs et de leurs fondations suggère la présence d’un étage. Dans la partie Nord de la cour, une citerne a été construite. Au centre de la cour, un muret appartient à un état postérieur : la partie Sud de cet espace semble avoir été couverte alors. Puis l’installation d’un seuil témoigne de son occupation comme pièce fermée.

La céramique et le mobilier provenant de la villa permet de dater ces différentes phases de l’époque hellénistique. On compte notamment de la céramique commune, de la céramique de stockage, des ustensiles de cuisine, de la vaisselle de table, des lampes, des pesons de forme pyramidale, des clous en fer et en bronze, des outils en obsidienne et en silex, des fibules en bronze, des poids en plomb et en terre cuite, des meules et des aiguilles en os. La fouille a livré de nombreuses monnaies de bronze du Koinon des Béotiens (244-297 av. J.-C. et 196-146 av. J.-C.). À l’angle Sud-Est de la pièce identifiée à la cuisine, on a notamment recueilli un trésor de 42 monnaies de bronze, contenu dans une petite boite en bois. L’ensemble du mobilier assure que les deux parties de la villa sont en usage à partir du III^e s. av. J.-C.

Dans la partie Sud du terrain, un mur épais a été dégagé sur une longueur de 3,40 m. La céramique recueillie au niveau de ses fondations permet de le dater de l’HR IIIA2. Il appartient probablement au bâtiment mycénien qui avait été mis au jour sur le terrain adjacent en 1971.

Dans la partie Nord, quelques vestiges épars de murs de l’époque géométrique ont été identifiés.

Dans la partie occidentale, les vestiges de trois murs de l’époque byzantine ont été dégagés. On associe aussi à cette phase d’occupation un four de potier fouillé au centre du terrain. La chambre de chauffe, son entrée au Nord et une partie de la sole sont conservées.