GLA. - Programme de recherche "AROURA" - 2011
General Information
Record ID
2680
Activity Date
2011
Chronology
Key-words
Type of Operation
Institution
Localisation
Toponym
Glas
Glas
Linked Record
Report
Les travaux de prospection géophysique et de surface sur la plaine autour de la forteresse de Gla (HR IIIB), située au Nord-Est du bassin du lac de Copaïs, se sont poursuivis en 2011 sous la direction de M. Lane (programme « AROURA », University of Maryland Baltimore County), en collaboration avec V. Aravantinos (IXe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques). Ces recherches sont basées sur un modèle théorique de paysage de culture extensive à l’Helladique Récent sous administration palatiale comme l’attestent les documents en linéaire B (provenant notamment de Thèbes). La construction de la forteresse de Gla est contemporaine de l’aménagement d’un polder qui protégeait les terres voisines du lac et dont Gla avait le contrôle (Iakovides 1989, 1998, 2001). Le programme « Archaeological Reconnaissance of Uninvestigated Remains of Agriculture (AROURA) » a pour objectif de comprendre l’aménagement des terrains cultivés :
- en examinant l’ensemble des anomalies géophysiques autour de Gla, notamment par l’utilisation d’images satellites panchromatiques et multispectrales qui apportent davantage de précision pour la localisation de parcelles cultivées (fig. 1-2).
- en examinant la relation entre le réseau d’anomalies détecté dans la zone du polder à l’Ouest de Gla et la zone de calme magnétique
- en recherchant les indices de paléo-canaux dans le secteur du polder mycénien
- en prélevant des échantillons de sédiments par carottages au Nord et à l’Est de la forteresse et en collectant le mobilier datable sur une surface de plus de 14 ha. – L’analyse d’un échantillon prélevé en 2010 a livré une date radiocarbone de 5480-5370 cal. av. J.-C., ce qui indique que les vestiges préhistoriques sont préservés sous la couche de labours.
La prospection géomagnétique s’est poursuivie dans les cinq secteurs définis l’année passée et a livré les résultats suivants :
- dans le secteur de la digue du polder, on a relevé un réseau d’anomalies négatives et positives qui correspondent à un tracé de parcelles cultivées de 30 m de côté (fig. 3-4). Ce réseau n’a pas été détecté à l’Est et au Sud-Est de l’anomalie linéaire orientée Nord-Sud, qui a été relevée en 2010 et en 2011 (carré N2 ; fig. 5-6) et qui représente la limite entre la zone de parcelles cultivées et la zone de calme magnétique dans les alentours immédiats de la forteresse. Des sondages ont permis d’examiner la stratigraphie des traces détectées et de confirmer qu’elles correspondent à des parcelles cultivées et à leurs limites. Six carottes ont été prélevées dans les carrés I2 et N1 (voir plan, fig. 1) pour confirmer ces interprétations.
- dans le secteur Ouest, qui se situe à l’Est du système détecté autour de la digue du polder et dont les horizons supérieurs comportent des sédiments très limoneux, trois carrés qui devaient livrer des éléments différents liés au système de drainage ont été explorés :
- près du cours d’eau canalisé de Melas (carré K2), l’extrémité d’un paléo-canal que l’on retrouve plus à l’Est (carré A1) a été relevé ;
- près de Vrystika Katavothra (M1, voir fig. 1) et du Sud de la limite Nord-Sud, une anomalie positive ressemble à un fossé remblayé.
Les profils des fossés ont révélé la même séquence stratigraphique que dans le secteur de la digue du polder, à savoir une lentille de couleur gris clair ou marron clair à une profondeur de 60-70 cm, limitée par un remplissage de couleur marron foncé
- dans le secteur Nord, les anomalies linéaires d’une largeur de 5 m révèlent probablement la présence d’un paléo-canal qui rejoint celui détecté dans le secteur Ouest. Dans le carré prospecté près de la porte Nord de Gla (B3), à part quelques traces de fosses ou de foyers, aucune trace d’activité anthropique n’a été enregistrée, tandis que les anomalies positives et négatives indiquent probablement la proximité de la roche.
- dans le secteur Sud, les anomalies détectées semblent associées, d’après les horizons que révèlent les carottes, à un dépôt enrichi de terre superficielle ou un remblai.
Plusieurs carottes ont été prélevées à l’embouchure de Vrystika Katavothra, dans laquelle se déversaient un canal mycénien et un canal de la fin de l’époque classique (le canal de Krates), afin de mettre en évidence des épisodes de drainage rapide ou d’assèchement et une inondation. La carotte a été plongée à une profondeur de 267 cm et a montré une succession de plusieurs horizons de terreau de couleur marron foncé et gris-marron suivie, à part dans un cas, d’un gravier de taille moyenne ou grossière ou d’un dépôt plus ou moins sableux rougeâtre. Au-delà de 230 cm, la terre devient à nouveau un terreau limoneux gris-marron.
Sur le sommet d’Aghia Marina Pyrgos (AMP), la collecte d’objets de surface a livré une concentration de tessons de céramique décorée de l’HR IIIB-C (fig. 7). On a également constaté que la forteresse médiévale est construite sur les vestiges de murs d’appareil cyclopéen. En outre, on a découvert plusieurs structures liées à la tour médiévale, période à laquelle appartiennent également les cistes situées à la limite Sud du sommet, comme l’indique leur mode de construction.
Author
Catherine Bouras
Bibliographic reference(s)
D’après M. Lane, Rapport d’activités de l’ASCSA en 2011.
Legend :
location of excavation/archaeological operation
location of modern place
polygon of place (AG Online)
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Date of creation
2012-07-25 00:00:00
Last modification
2023-10-10 15:21:03
Picture(s)
Fig. 3/ Gla. - Résultats de la prospection magnétique dans le secteur de la digue du polder, où l'on distingue un réseau d'anomalies.
Fig. 4/ Gla. - Résultats de la prospection en résolution panchromatique dans le secteur de la digue du polder, où l'on distingue un réseau d'anomalies.
Fig. 5/ Gla. - Résultats de la prospection magnétique dans le secteur de la digue du polder, à l'Est et au Sud-Est.
Fig. 6/ Gla. - Résultats de la prospection résolution multispectrale), secteur de la digue du polder, à l'Est et au Sud-Est.