AKRAIPHNIO. – Église d’Aghios Georgios - 2014

Dans le secteur Sud du village moderne d’Akraiphnio en Béotie, P. Kalamara, A. Kostarelli, G. Vaxevanis (23^e éphorie des antiquités byzantines / Éphorie des antiquités d’Eubée) ont achevé en 2014 le programme de restauration de l’église d’Aghios Georgios. Le monument appartient au type d’église en croix inscrite à quatre colonnes et coupole (fig. 1). Dans une phase ultérieure à sa construction, un narthex s’est ajouté à l’Ouest, puis un exonarthex. D’après l’inscription de 1311 qui se trouve sur l’arcosolium dans le mur Sud de la nef principale, où est située la tombe du chevalier Franc Antoine le Flamenc, l’église a été construite au début du XIV^e s., mais les travaux de restauration ont mis en évidence l’existence d’un état de construction plus ancien. Au XIX^e s. on lui ajouta des contreforts et on procéda à plusieurs modifications durant le XX^e s.,  : des portes ont été ouvertes, des dallages modernes ont été posées, les peintures murales ont été recouvertes d’un vernis, tandis que les colonnes ont été enduites, enfin un siège épiscopal a été placé dans le secteur de l’arcosolium. Le monument a pris au fur et à mesure l’allure d’une église pourvue d’une coupole et d’un toit allongé à double pente.
Dans l’espace extérieur situé autour de l’église se trouvent des blocs sculptés et des blocs de construction provenant de la région alentour.  Au Nord-Ouest se trouve le clocher, tandis qu’à l’Est, un segment de rempart antique a été mis au jour.
Au Sud de l’église, en préparation de l’aménagement d’une tranchée d’écoulement des eaux, la zone a été déblayée et trois sondages ont été ouverts. On y a mis au jour, au Sud de la nef principale et de l’arcosolium, des murs et un sol appartenant à un édifice bien construit (dim. 2,50 x 2 m), qui s’appuie sur le parement Sud de l’arcosolium et appartient à un état ultérieur (fig. 2 ; 5-6). Après l’abandon de cette construction, le secteur est occupé par un cimetière : 16 sépultures ont été dégagées, dont 13 ont été explorées (fig. 3). Dix d’entre elles étaient des inhumations simples, sans structure pour les accueillir et trois étaient délimitées par des moellons. À part trois boutons en bronze, il n’y avait pas de mobilier. On a également dégagé une tombe voûtée maçonnée (dim. 2,25 x 0,70 m et haut. 1,14 m ; fig. 4). Elle a accueilli au moins trois sépultures successives, mais les restes d’ossements suggèrent que d’autres avaient été réduites. On a recueilli trois croix pectorales en os, datées de l’époque tardobyzantine et deux monnaies en bronze. Au Sud de cette tombe, se trouvait une tombe à ciste (dim. 1,03 x 0,84 x 0,39 m), sans mobilier.
Les sondages ont été élargis pour l’aménagement de l’égout, et on a mis au jour les vestiges de constructions et d’un pavement de mosaïque protobyzantine, ainsi qu’un grand nombre d’ossements, correspondant à des réductions de sépultures.
À l’intérieur de l’église, des sondages ont été ouverts afin d’explorer ce qui se trouvait sous les dalles de ciment : on a effectivement découvert des sols en pierre en bon état, et, dans le narthex juste après l’entrée, une partie d’un pavement de mosaïque à décor géométrique, similaire à celui qui a été retrouvé à l’extérieur.
Une étude a également été menée sur les couches de peintures murales à l’intérieur de l’église.