NÉA SYLLATA. – Véria - 1990

Th. Pazaras et A. Tsanana rendent compte, ΑΕΜΘ 4 (1990) [1993], p. 353-370, des fouilles menées ces dernières années sur la toumba de Véria, où des vestiges de fortification (une tour rectangulaire, deux tronçons du rempart, une citerne et un puits) étaient visibles. Le site doit probablement être identifié avec la forteresse de Vrya ou Vryai, mentionnée à plusieurs reprises dès 1047 dans les archives de l'Athos. On a dégagé, depuis 1981, une église paléochrétienne et localisé à l'Est une nécropole, où les tombes à tuiles dataient du Bas-Empire et de l'époque paléochrétienne. Une seconde nécropole s'étendait au Nord-Ouest. À l'Ouest et au Nord de la forteresse, on a découvert de vastes bâtiments, deux fours céramiques, des citernes et des puits. Ces bâtiments, abritant probablement des ateliers et des réserves, datent de la basse Antiquité et ont été utilisés jusqu'au X^e s. Sur l'habitat au contraire, l'occupation est dense, les phases architecturales, d'époque byzantine (X^e-XIII^e s.), superposées, et la disposition des bâtiments varie. La ville, dont l'apogée date du XI^e s., fut progressivement abandonnée au XIII^e s.
Dans les fouilles de 1990, on signale une pièce avec un four, de 1,30 m de diamètre. Les sols des habitations byzantines sont en terre battue. Dans le plus ancien des édifices, un petit trésor de quatre monnaies d'argent date du milieu du II^e s. av. J.-C. On a d'autre part cherché à reconstituer le tracé du rempart, dont on a découvert une seconde tour rectangulaire sur le tronçon Nord. L'appareil de l'enceinte date de la basse Antiquité. On propose d'identifier le site avec celui de l'antique Véroia.

G. Tavlakis publie, Πρακτικά Χαλκιδικής (1987), p. 145-155, un rapport sur les fouilles menées entre 1978 et 1984, dans lequel il mentionne, outre les vestiges cités supra, des thermes situés dans la partie occidentale de la ville.