LEMNOS. - Hephaistia, maison aux colonnes - 2009

À Hephaistia, dans le secteur de la « maison aux colonnes », ont été unifiées les unités de fouille 17 et 24 des niveaux superficiels des secteurs d’habitat de l’Antiquité tardive correspondant aux vestiges de la « maison aux colonnes », partiellement mise au jour dans les années 30 par A. Adriani. On a identifié les limites de l’édifice, ainsi que la couche de destruction au-dessus de laquelle ne sont visibles que quelques traces d’occupations ultérieures.

Dans cette couche de destruction, on a découvert de nombreux éléments architecturaux en marbre blanc, notamment des éléments pouvant appartenir à la cour péristyle qui occupe l’espace central de la maison. Hormis les bases de colonnes, les colonnes et les chapiteaux à imposte et volutes, on signale des éléments de mobilier de la maison, en particulier une vasque de plus d’un mètre de diamètre, une cuve rectangulaire fragmentaire au bord mouluré et un « vase à fleurs » en forme de calice, décoré de têtes anthropomorphes. D’autres éléments en pierre proviennent du dépôt d’une pièce au Nord-Ouest de la maison, constitué d’un petit chapiteau décoré de motifs végétaux en marbre et de deux chapiteaux doriques en pierre de Romanou. Le dégagement des déblais de la partie occidentale de la colonnade a permis de reconnaître le plan et le système de circulation entre les pièces et les couloirs adjacents. – La céramique date l’abandon de l’édifice au VII^e s. apr. J.-C. ; dans les couches de réglage du pavement, ont été recueillis des fragments d’amphores et de céramique sigillée qui permettent de dater sa construction entre la fin du IV^e et le début du V^e s. apr. J.-C.

Un sondage en profondeur, sous les niveaux d’occupation d’une pièce à l’Ouest du portique de la maison, a mis au jour des données concernant les phases d’occupation archaïque et protohistorique. Notamment, un pavement en dalles de calcaire de la fin du VI^e-début V^e s. av. J.-C. avec les vestiges d’un effondrement, après un incendie, de l’élévation en briques, sous lesquels se trouvaient les extrémités d’une maçonnerie de l’HR IIIB-C. L’exploration des terrains en arrière de l’enceinte archaïque F a confirmé l’existence d’une occupation entre la fin de l’Âge du Fer et la seconde moitié du VII^e s.