STAGEIRA ANTIQUE - 1991
Les résultats de la campagne menée en 1991 sont publiés par K. Sismanidis, ΑΕΜΘ 5 (1991), p. 320-324. Le rempart hellénistique sur la colline Nord de l'habitat, d'une épaisseur de 1,50 m, conservé sur une hauteur de 2,50 m, est fondé sur le rocher taillé ; il est construit en appareil irrégulier à deux parements, avec remplissage de terre et pierraille.
Un sanctuaire archaïque (fig. 71), de plan trapézoïdal, abritait un autel (?) et un foyer carré pour les sacrifices. À l'Est du péribole passait une rue dallée à degrés, probablement contemporaine du sanctuaire. Du riche matériel recueilli (céramique d'importation attique et corinthienne, fragments de figurines et de protomès féminines archaïques), nous illustrons (fig. 72) un moule du VIe s. av. J.-C. représentant une scène mythologique.
Le rempart Sud de la ville, nettoyé sur les pentes Sud de la colline Sud, avait une longueur d'environ 350 m et séparait la presqu'île de Stageira du continent. D'une épaisseur de 1,80 m et d'une hauteur maximum de 4 m, il avait été construit en appareil trapézoïdal irrégulier au Ve s. av. J.-C. ; l'appareil lesbien employé par endroits pour le parement extérieur de la courtine (fig. 73) permet de dater plus précisément la construction de 500 environ. On a dégagé deux tours rondes et une tour carrée. Entre deux de ces tours, la courtine semble être double, atteignant une épaisseur de 2,20 m. On signale la découverte d'un fragment de statue en marbre représentant une panthère ou un lion.