KYTHNOS - 2019
Informations Générales
Numéro de la notice
8158
Année de l'opération
2019
Chronologie
Mots-clés
Habitat - Sanctuaire - Fortification - Édifice religieux - Autel - Basilique - Inscription - Monnaie - Outillage/armement - Métal - Pierre
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
Description
À Kythnos, A. Mazarakis-Ainian (Université de Thessalie) a poursuivi en 2019 la fouille systématique de Vryokastro, en étendant les recherches à l’îlot qui se trouve en face de la ville antique, Vryokastraki, et dont l’exploration systématique avait déjà commencé l’année passée. On y a mis au jour des segments du rempart maritime, une basilique protobyzantine, ainsi que les vestiges d’un sanctuaire antique (fig. 1).
Le sanctuaire antique . - Sur le plateau Sud de l’îlot, on a mis au jour une terrasse monumentale de 22 m de longueur, datée pour le moment de l’époque classique, à cause de son mode de construction isodome et de la céramique recueillie dans le niveau de remplissage lié à sa construction (fig. 2). Le mobilier recueilli dans ce secteur compte de la céramique géométrique et archaïque (fig. 3-4). À une distance de 5 m de la terrasse, le rocher taillé forme une saillie de plan orthogonal (dim. 11 x 4 m), très érodée, que l’on identifie peut-être à un autel monumental. La terrasse forme une sorte de crépis d’une hauteur de 4,50 m à l’Ouest de laquelle le rocher forme une terrasse avec de nombreuses traces de taille antiques, dont certaines semble être en rapport avec un temple monumental qui avait été construit à cet endroit. L’étude détaillée de ces creusements permettra peut-être de préciser la forme de l’édifice classique-hellénistique. L’identité de la divinité reste, pour le moment, inconnue.
L’occupation à l’époque protobyzantine a laissé de nombreuses traces et a perturbé les édifices plus anciens. Plusieurs murs et pièces ont intégré dans leur construction les vestiges de murs plus anciens. La céramique la plus récente date de la fin du VIe s. et de la première moitié du VIIe s. apr. J.-C. Après cette période, la ville de Kythnos est abandonnée et les habitants se déplacent à la forteresse d’Oria, la capitale médiévale de l’île. L’occupation intense de l’îlot à l’époque protobyzantine, qui semble être l’endroit où la ville s’est retirée durant l’Antiquité tardive dure jusqu’au VIIe s. apr. J.-C.
L’édifice allongé et le rempart. - Le rempart maritime de l’Antiquité tardive protégeait la partie fragile et exposée de l’îlot : les autres côtés n’étaient pas accessibles à cause de ses falaises. Du côté interne du rempart, sont construits des espaces orthogonaux. On y a recueilli un follis en bronze de l’empereur Maurice (582-602 apr. J.-C. fig. 5).
Un peu plus au Nord, les travaux ont mis au jour la porte principale du rempart, protégée probablement par une tour. L’ouvrage défensif de l’Antiquité tardive est directement construit sur un rempart antérieur, probablement daté de l’époque archaïque. Cette état plus ancien est lié à des espaces partiellement taillés dans le rocher.
Dans les niveaux perturbés de l’époque protobyzantine, on a recueilli de la céramique et des outils en obsidienne qui datent du Cycladique Ancien, ainsi qu’une grande quantité de céramique datant de l’époque géométrique à l’époque romaine.
Basilique à trois nefs. - Sur une terrasse plus élevée, mais dans l’axe du rempart protobyzantin, la fouille de l’intérieur de la basilique protobyzantine à trois nefs s’est terminée ( fig. 6). L’abside est en saillie à l’Est. Les accès se font sur les murs latéraux du narthex, puisque le terrain est plus élevé à l’Ouest. La différence de niveaux des espaces intérieurs est due à la morphologie du terrain. Chaque nef communiquait directement avec le narthex. Au Nord et au Sud sont construites des annexes : l’annexe Nord, qui accédait directement à l’intérieur de l’église, a été explorée. On distingue trois états de construction du monument : on distingue clairement un état où les nefs sont séparées par des rangées de colonnes et de piliers qui s’alternent et un état (le dernier) où les espaces entre les colonnes sont fermés et seuls des passages étroits assurent le passage d’une nef à l’autre. La barrière du presbyterion a été trouvé en place, ainsi que des éléments du décor architectural.
Dans l’élévation, on utilise des remplois d’éléments architecturaux en marbre, comme des revêtements de monuments anciens, des bases, une hélice de chapiteau ionique probablement de l’époque archaïque et un pied de table se terminant en forme de pied de lion. Dans la nef Sud on a trouvé un vase ouvert en contact avec la barrière du presbyterion (fig. 6). Deux inscriptions fragmentaires ont été découvertes dans le narthex (l’une du IVe s. av. J.-C., l’autre du Ier s. apr. J.-C.
Dans l’abside est aménagé un synthronon avec un siège épiscopal. Autour du bêma, on a trouvé des éléments importants : une colonnette en marbre, une table d’autel circulaire en marbre, un fragment de croix en argent, un encensoir en bronze en forme de canthare avec une chaine pour le suspendre (seconde moitié du VIe s. – début du VIIe s. apr. J.-C.) et gobelet en plomb avec décor incisé.
Sous le niveau perturbé correspondant au sol de l’abside, on a mis au jour une couche de vases protobyzantins brisés : des marmites à profil cariné (Ve s. apr. J.-C. ?), un col d’amphore de type LR 2, de nombreux fragments d’amphores LR1, à décor peigné, datant principalement du VIe s.-début VIIe s. apr. J.-C. Sous cette couche et dans l’axe de l’église, on a mis au jour un creusement orthogonal dans le rocher, qui ressemblait à une thékè, et était recouvert d’une dalle. Le contenu de ce creusement, un objet cylindrique en plomb, permet d’identifier ce creusement à un dépôt de fondation. La basilique est fréquentée jusqu’au VIIe s. au moins.
Le sanctuaire antique . - Sur le plateau Sud de l’îlot, on a mis au jour une terrasse monumentale de 22 m de longueur, datée pour le moment de l’époque classique, à cause de son mode de construction isodome et de la céramique recueillie dans le niveau de remplissage lié à sa construction (fig. 2). Le mobilier recueilli dans ce secteur compte de la céramique géométrique et archaïque (fig. 3-4). À une distance de 5 m de la terrasse, le rocher taillé forme une saillie de plan orthogonal (dim. 11 x 4 m), très érodée, que l’on identifie peut-être à un autel monumental. La terrasse forme une sorte de crépis d’une hauteur de 4,50 m à l’Ouest de laquelle le rocher forme une terrasse avec de nombreuses traces de taille antiques, dont certaines semble être en rapport avec un temple monumental qui avait été construit à cet endroit. L’étude détaillée de ces creusements permettra peut-être de préciser la forme de l’édifice classique-hellénistique. L’identité de la divinité reste, pour le moment, inconnue.
L’occupation à l’époque protobyzantine a laissé de nombreuses traces et a perturbé les édifices plus anciens. Plusieurs murs et pièces ont intégré dans leur construction les vestiges de murs plus anciens. La céramique la plus récente date de la fin du VIe s. et de la première moitié du VIIe s. apr. J.-C. Après cette période, la ville de Kythnos est abandonnée et les habitants se déplacent à la forteresse d’Oria, la capitale médiévale de l’île. L’occupation intense de l’îlot à l’époque protobyzantine, qui semble être l’endroit où la ville s’est retirée durant l’Antiquité tardive dure jusqu’au VIIe s. apr. J.-C.
L’édifice allongé et le rempart. - Le rempart maritime de l’Antiquité tardive protégeait la partie fragile et exposée de l’îlot : les autres côtés n’étaient pas accessibles à cause de ses falaises. Du côté interne du rempart, sont construits des espaces orthogonaux. On y a recueilli un follis en bronze de l’empereur Maurice (582-602 apr. J.-C. fig. 5).
Un peu plus au Nord, les travaux ont mis au jour la porte principale du rempart, protégée probablement par une tour. L’ouvrage défensif de l’Antiquité tardive est directement construit sur un rempart antérieur, probablement daté de l’époque archaïque. Cette état plus ancien est lié à des espaces partiellement taillés dans le rocher.
Dans les niveaux perturbés de l’époque protobyzantine, on a recueilli de la céramique et des outils en obsidienne qui datent du Cycladique Ancien, ainsi qu’une grande quantité de céramique datant de l’époque géométrique à l’époque romaine.
Basilique à trois nefs. - Sur une terrasse plus élevée, mais dans l’axe du rempart protobyzantin, la fouille de l’intérieur de la basilique protobyzantine à trois nefs s’est terminée ( fig. 6). L’abside est en saillie à l’Est. Les accès se font sur les murs latéraux du narthex, puisque le terrain est plus élevé à l’Ouest. La différence de niveaux des espaces intérieurs est due à la morphologie du terrain. Chaque nef communiquait directement avec le narthex. Au Nord et au Sud sont construites des annexes : l’annexe Nord, qui accédait directement à l’intérieur de l’église, a été explorée. On distingue trois états de construction du monument : on distingue clairement un état où les nefs sont séparées par des rangées de colonnes et de piliers qui s’alternent et un état (le dernier) où les espaces entre les colonnes sont fermés et seuls des passages étroits assurent le passage d’une nef à l’autre. La barrière du presbyterion a été trouvé en place, ainsi que des éléments du décor architectural.
Dans l’élévation, on utilise des remplois d’éléments architecturaux en marbre, comme des revêtements de monuments anciens, des bases, une hélice de chapiteau ionique probablement de l’époque archaïque et un pied de table se terminant en forme de pied de lion. Dans la nef Sud on a trouvé un vase ouvert en contact avec la barrière du presbyterion (fig. 6). Deux inscriptions fragmentaires ont été découvertes dans le narthex (l’une du IVe s. av. J.-C., l’autre du Ier s. apr. J.-C.
Dans l’abside est aménagé un synthronon avec un siège épiscopal. Autour du bêma, on a trouvé des éléments importants : une colonnette en marbre, une table d’autel circulaire en marbre, un fragment de croix en argent, un encensoir en bronze en forme de canthare avec une chaine pour le suspendre (seconde moitié du VIe s. – début du VIIe s. apr. J.-C.) et gobelet en plomb avec décor incisé.
Sous le niveau perturbé correspondant au sol de l’abside, on a mis au jour une couche de vases protobyzantins brisés : des marmites à profil cariné (Ve s. apr. J.-C. ?), un col d’amphore de type LR 2, de nombreux fragments d’amphores LR1, à décor peigné, datant principalement du VIe s.-début VIIe s. apr. J.-C. Sous cette couche et dans l’axe de l’église, on a mis au jour un creusement orthogonal dans le rocher, qui ressemblait à une thékè, et était recouvert d’une dalle. Le contenu de ce creusement, un objet cylindrique en plomb, permet d’identifier ce creusement à un dépôt de fondation. La basilique est fréquentée jusqu’au VIIe s. au moins.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
Communiqué de presse : https://www.culture.gr/el/Information/SitePages/view.aspx?nID=2936
Légende graphique :
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localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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Date de création
2020-03-27 11:36:34
Dernière modification
2024-01-15 09:48:46
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